LE BESOIN D’UN CHANGEMENT DANS NOS PAROISSES, NOS FAMILLES, NOS ÉCOLES ET NOS MINISTÈRES
RENCONTRER LES PERSONNES « LÀ OÙ ELLES SE TROUVENT »
NOTRE LITURGIE ET NOTRE CULTE DOMINICAL COMME ÉVANGÉLISATION
ANANIAS – L’ACCOMPAGNEMENT DANS LA FOI
SEUILS DE CONVERSION ET DE FOI
LE PROCESSUS D’ÉVANGÉLISATION
LA NOUVELLE ÉVANGÉLISATION ET LES FAMILLES – L’ÉGLISE DOMESTIQUE
UN CHANGEMENT DANS LA PRÉPARATION AUX SACREMENTS
UN PARTENARIAT DE FAMILLES, D’ÉCOLES ET DE PAROISSES DANS L’ÉVANGÉLISATION
LE MINISTÈRE D’ÉVANGÉLISATION
LA VIE FAMILIALE COMME ÉVANGÉLISATION
LA FORMATION DE LA FOI COMME ÉVANGÉLISATION
L’ÉDUCATION CATHOLIQUE COMME ÉVANGÉLISATION
LA PASTORALE DES JEUNES COMME ÉVANGÉLISATION
FAIRE PROGRESSER LA MISSION D’INTENDANCE
LA COMMUNICATION DE L’ÉVANGÉLISATION
RÉSUMÉ
BIBLIOGRAPHIE ET RÉFÉRENCES
Le 13 mai 2021
La solennité de l’Ascension du Seigneur
Chers frères et sœurs en Christ,
Jésus a établi l’Église catholique pour évangéliser, et il nous charge de faire des disciples de toutes les nations, de les baptiser, d’enseigner tout ce qu’il nous commande, et de croire qu’il est toujours avec nous. Vivre cette Grande Commission de Jésus est à la fois personnel et communautaire. Chacun de nous est appelé personnellement non seulement à témoigner de sa foi, mais aussi à accompagner les autres dans la foi. Chacun de nos paroisses, nos familles, nos écoleset nos ministères a reçu la même mission qui est à promouvoir chaque fois que la communauté se réunira.
Dans l’Église nous avons des croyances profondes, des traditions et des rituels impressionnants qui ont traversé les siècles. Une partie du défi pour nous catholiques contemporains, est de savoir révéler au monde notre foi, notre amour de Jésus-Christ et sa présence avec nous. La culture séculière est souvent non seulement décourageante, mais hostile aux croyants. Notre tradition du « témoignage sans paroles »n’est plus efficace pour le monde d’aujourd’hui. Il faut changer la culture actuelle dans nos paroisses, nos familles, nos écoles et nos ministères afin de répondre plus efficacement à la Grande Commission de Jésus.
Beaucoup ne savent pas comment partager notre foi avec les autres. Pour chacun de nous il s’agit d’abord de développer une relation personnelle avec Jésus-Christ. Tout le monde, à commencer par ceux qui ont la charge de diriger nos communautés, a besoin d’être formé afin de devenir des faiseurs de disciplesquiaccueillent la mission claire de Jésus de favoriser la formation de disciples, l’accompagnement, et la formation de faiseurs de disciples.
Je crois que nos paroisses, nos familles, nos écoles et nos ministères ont la capacité de passer d’un mode de maintenance à celui d’une réponse à la Grande Commission de Jésus. L’engagement de tous, en tant qu’individus et en tant qu’Église, sera nécessaire pourcette mission.Le message pastoral qui suit jette les bases pour opérer ce changement ensemble. Le papeSaint PaulVI, le pape Saint Jean-Paul II, le pape Benoît XVI et le pape François nous ont tous appelés à suivre la Grande Commission de Jésus. Le temps est venu d’écouter l’appel et de « faire des disciples de toutes lesnations, les baptisant au nom du Père, et du Fils, et duSaint-Esprit, leur apprenant à observer tout ce que je vous ai commandé. » (Matthieu 28,19b-20a)
Cordialement vôtre en Christ,
Mgr Louis F. Kihneman, III Évêque de Biloxi
La Grande Commission de Jésus Dans le diocèse de Biloxi, nous nous efforçons de suivre la Grande Commission de Jésus-Christ dans l’Évangile de Matthieu :
Les onze disciples s’en allèrent en Galilée, à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre. Quand ils le virent, ils se prosternèrent, mais certains eurent des doutes. Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » (Matthieu 28,16-20)
Une « commission »est une responsabilité qui nous a été transmise et confiée. La raison pour laquelle nous existons en tant qu’Église est d’évangéliser.Accueillir à nouveau la Grande Commission de Jésus doit être une priorité pour chacun d’entre nous dans le diocèse de Biloxi. Évangéliser, c’est inviter les autres à entrer dans une relation avec Dieu qui les transformera complètement, à l’intérieur comme à l’extérieur. Un disciple est quelqu’un qui a fait une rencontre avec Jésus-Christ et qui a pris la décision personnelle et en toute consciente de donner sa vie à Dieu. La condition de disciple consiste en un choix de faire de la vie éternelle de son prochain, de son ami, des membres de sa famille, ou des inconnus sa propre mission. C’est conduire les autres à Dieu en vue de la promesse du salut. Nous faisons cela parce que nous aimons Dieu et que nous aimons notre prochain, comme Jésus l’a commandé. Si vous aimez Dieu de tout votre cœur, de toute votre âme et de tout votre esprit, vous désirerez de tout cœur partager cet amour avec votre prochain. Voilà ce qu’est la suite du Christ et l’évangélisation. Quand on lui demande quel est le plus grand commandement, Jésus répond:
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement. Et le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes. (Matthieu 22,37-40)
Les papes Saint Paul VI, Saint Jean-Paul II, Benoît XVI et François ont tous enseigné et souligné la responsabilité et la mission de chaque catholique de suivre la Grande Commission de Jésus. Le papeSaint Paul VI déclare :
[L’évangélisation] est une tâche et une mission que les vastes et profondes mutations de la société actuelle ne rendent que plus urgentes. Evangéliser est, en effet, la grâce et la vocation propre de l’Eglise, son identité la plus profonde (EN 14).C’est ainsi toute l’Eglise qui reçoit mission d’évangéliser, et l’œuvre de chacun est importante pour le tout. (EN 15).
Dans son encyclique Mission du Rédempteur, SaintJean-Paul II déclare :
Et surtout, une conscience nouvelle s'affirme, à savoir que la mission concerne tous les chrétiens, tous les diocèses et toutes les paroisses, toutes les institutions et toutes les associations ecclésiales (MR 2). Aucun de ceux qui croient au Christ, aucune institution de l'Eglise ne peut se soustraire à ce devoir suprême : annoncer le Christ à tous les peuples. (MR 3). . . . Des groupes entiers de baptisés ont perdu le sens de la foi vivante ou vont jusqu'à ne plus se reconnaître comme membres de l'Eglise, en menant une existence éloignée du Christ et de son Evangile. Dans ce cas, il faut une « nouvelle évangélisation » ou une « ré-évangélisation ». (33).
Le pape, lors d’une réunion ad limina, dit également à un groupe d’évêques,
La nouvelle évangélisation commence par la proclamation claire et catégorique de l’Évangile, adressée à tous. En même temps, il devient nécessaire de susciter chez les croyants une relation pleine avec le Christ, le seul Sauveur. Une évangélisation efficace ne peut se développer qu’à partir d’une relation personnelle avec Jésus(ALG 5).
L’évangélisation est le thème de lapremière exhortation apostolique du pape François, Evangelii Gaudium. Il déclare :
En vertu du Baptême reçu, chaque membre du Peuple de Dieu est devenu disciple missionnaire (cf. Mt 28, 19). Chaque baptisé, quelle que soit sa fonction dans l’Église et le niveau d’instruction de sa foi, est un sujet actif de l’évangélisation, et il serait inadéquat de penser à un schéma d’évangélisation utilisé pour des acteurs qualifiés, où le reste du peuple fidèle serait seulement destiné à bénéficier de leurs actions. La nouvelle évangélisation doit impliquer que chaque baptisé soit protagoniste d’une façon nouvelle. Cette conviction se transforme en un appel adressé à chaque chrétien, pour que personne ne renonce à son engagement pour l’évangélisation (EG 120).
Selon le projet de la Conférence des Evêques Catholiques des Etats-Unis (USCCB),Allez faire des disciples : Un projet national et une stratégie pour l’évangélisation catholique aux Etats-Unis (Go and Make Disciples : A National Plan and Strategy for Catholic Evangelization in the United States),
L’évangélisation est le cœur de notre identité ! L’essentiel de la foi est de s’impliquer dans l’histoire du salut ! L’évangélisation est la mission essentielle de l’Église. Il faut que nous apportions l’Évangile de Jésus, dans sa plénitude, à tous dans notre pays. Evangéliser signifie apporter la Bonne Nouvelle de Jésus à chaque situation humaine et chercher à convertir les individus et la société par la puissance divine de l’Evangile lui-même. Son cœur est la proclamation du salut en Jésus-Christ et la réponse d’une personne dans la foi, les deux étant œuvres de l’Esprit de Dieu (8-10).
Pour discussion :
Formons-nous des disciples en tant que paroisse, famille,école ou ministère,?
Baptisons-nous toutes les nations en tant que paroisse, famille, écoleou ministère,?
Enseignons-nous tout ce qui nous a été commandé en tant que paroisse, famille, écoleou ministère, ?
Croyez-vous qu’il est toujours avec nous jusqu’à la fin du monde ? Partagez-vous son message ?
Que fait ou que pourrait faire votre paroisse, votre famille, votre école ou votre ministère pour répondre à la Grande Commission de Jésus ?
Que faites-vous personnellement ou que pourriez-vous faire pour répondre à la Grande Commission de Jésus d’évangéliser et de former des disciples ?
L’Appel à la foi et au témoignagede jésus
Quand Jésus a appelé les Disciples à lui-même, il leur a expressément demandé de le suivre. Comme il marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans la mer ; car c’étaient des pêcheurs. Jésus leur dit : « Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. » Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent. De là, il avança et il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque avec leur père, en train de réparer leurs filets. Il les appela. Aussitôt, laissant la barque et leur père, ils le suivirent.(Matthieu 4,18-22)
Au fil des siècles, l’Église a pris à cœur l’appel de Jésus à devenir des pêcheurs d’hommes. Nous l’avons vécu à travers l’enseignement, la prédication et la sanctification. Son appel à devenir des pêcheurs d’hommes est valable aujourd’hui. La foi à laquelle Jésus nous appelle est celle d’une confiance profonde, mais aussi d’une puissance merveilleuse.
Jésus leur répond : « En raison de votre peu de foi. Amen, je vous le dis : si vous avez de la foi grosse comme une graine de moutarde, vous direz à cette montagne : “Transporte-toi d’ici jusque là-bas”, et elle se transportera ; rien ne vous sera impossible. » (Matthieu 17, 20)
Jésus nous appelle à entrer dans une profonde relation d’amour, et àconduire d’autres vers lui. En tant que chrétiens catholiques, il faut que nous soyons un peuple de prière en relation active avec Dieu. Nous sommes également appelés à être un peuple de la Parole deDieu, qui lit chaque jour la Parole, et qui prend à cœur la Parole, afin que s’exprime dans notre vie quotidienne la Parole qui est Jésus-Christ.
Nous sommes appelés à annoncer au monde le Christ, l’oint de Dieu. Notre baptême nous appelle à témoigner de l’Evangile par notre vie, et nous devons également être capables d’expliquer et de justifier notre foi de manièreexplicite. Saint Pierre dit :
Soyez prêts à tout moment à présenter une défense devant quiconque vous demande de rendre raison de l’espérance qui est en vous ; mais faites-le avec douceur et respect. Ayez une conscience droite. . .(1Pierre 3, 15-16a).
Dans l’Eglise nous avons des croyances profondes, des traditions, et des rituels impressionnants qui ont traversé les siècles. Pour nous catholiques contemporains, une partie du défi à relever consiste à trouver des moyens derévéler au monde notre foi en et notre amour de Jésus-Christ, aussi bien que sa présence avec nous. En tant qu’individus, nous avons tendance à nous taire au sujet de la foi, craignant de rendre les autres mal à l’aise. Il faut que nous soyons en mesure de partager avec tous ceux que nous rencontrons la connaissance deJésus-Christ qui donne sa vie pour nous, et la joie de sa Résurrection. Sans ce témoignage notre entourage, et le monde entier, n’auront pas l’occasion de faire l’expérience de Jésus vivant en nous. En tant que chrétiens catholiques, nous célébrons et nous vivons les sacrements de l’Église, qui sont censés être des moments clés de la foi, de l’espérance,et de l’amour de Jésus-Christ que nous partageons. Par l’effusion de son Saint-Esprit dans les sacrements nous nous ouvrons à la présence de Dieu et à sonamour merveilleux pour nous. Chacun des moments sacramentels nous aide à intérioriser les paroles de l’Évangile selon saintJean :
Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que tous ceux qui croient en lui ne périssent pas mais aient la vie éternelle (Jean 3, 16).
Pour discussion :
Comment décririez-vous votre relation avec Jésus jusqu’à ce moment de votre vie ?
Quels événements ont affecté de manière positive votre relation avec Jésus?
Quels événements ont affecté de manière négative votre relation avec Jésus ?
Que fait ou que pourrait faire votre paroisse, votre école, votre famille ou votre service pastorale pour encourager ou permettre à ses membres de rencontrer Jésus et de construire une relation personnelle avec lui ?
Comment pourrions-nous témoigner de Jésus ?
Le besoin d’un changement dans nos paroisses, nos familles, nos écoles et nos ministères
Les mutations culturelles des 10 à 20 dernières années rendent difficile l’évangélisation. Notre regard centré sur nous-mêmes et notre tradition de foi du «témoignagesans paroles » ne permettent pas de remplir la Grande Commission de Jésus et ne sont pas efficaces dans une société où les moyens de communications se multiplient à tel point que nous ne sommes plus qu’une voix parmi une foule immense de voix. Aujourd’hui, non seulement la culture sécularisée nesoutient pas lapratique religieuse, mais elle y est souvent hostile. Il est devenu plus difficile d’avoir un impact réel sur la jeune génération. Bien que cela puisse sembler un peu cliché, il y a de la vérité dans la phrase « les jeunes sont notre avenir ».
Nous nous donnons du mal à essayer d’intégrer des personnes dans des programmes plutôt que de faire en sorte que nos programmes correspondent à la mission de faire des disciples. Nous nous retrouvons avec un parcours qui donne juste envie d’en arriver au bout et d’obtenir son diplôme, plutôt qu’une mission de toute une vie à vivre en disciple de Jésus. Cela s’avère également vrai pour la façon dont on s’approche des personnes qui se préparent à recevoir les sacrements. C’est la raison pour laquelle beaucoup de nos jeunes quittent l’Église après avoir reçu le sacrement de confirmation : ils croient, à tort, avoir achevé leur cheminement de la foi, alors que l’inverse est vrai.
En tant qu’Église il faut que nous nous adaptions pour faire passer le message de Jésus-Christ, la Bonne Nouvelle, et il faut que nous soyons intentionnels en faisant des disciples, surtout dans nos familles. Nos paroisses, nos écoles et nos ministères pastoraux doivent soutenir les parents et les familles dans leur croissance et leur développement en tant que disciples de Jésus. Nous ne pouvons plus dépendre d’une évangélisation automatique de nos enfants. Si on se posait la question, au moment où ils reçoivent leur Première Communion et le sacrement de la Confirmation, combien d’entre eux étaient des disciples missionnaires, notre réponse serait peut-être très peu. Le nombre de jeunes qui quittent l’Église pendant leurs études secondaires ou juste après est stupéfiant et donne à réfléchir. Il est essentiel que nous facilitions le passage d’une posture de maintenance à une posture missionnaire dans nosparoisses, nos familles, nos écoles et nos ministères – en formant desdisciples intentionnels ou missionnaires qui sont eux-mêmes des faiseurs de disciples. Il fut un temps où plus de 50% des jeunes qui s’éloignaient de l’Eglise après la Confirmation revenaient au moment de se marier et de fonder une famille. En général ce n’est plus le cas aujourd’hui. Plus de 85% de nos jeunes quittent l’Église, et parmi ceux qui entrent dans l’Église par le catéchuménat, 75% quittent l’Église au bout decinq ans.
À bien des égards, nous avons besoin dans l’Église catholique d’être formés à témoigner de notre foi. A vrai dire, la plupart d’entre nous n’avons jamais appris à raconter notre histoire de foi de manière à attirer les autres. Nous n’avons pas non plus appris à accompagner les autres dans la foi ou à communiquer notre amour pour Jésus-Christ et son Église. Nous ne pouvons pas conduire les autres à Jésus avant d’être nous-mêmes entrés en relation avec lui, et le fondement de cette relation est la prière.Beaucoup de catholiques ne se rendent pas compte qu’une relation personnelle et profonde avec notre Seigneur est non seulement possible mais nécessaire, et que cette relation est fortifiée par lesÉcritures et par la prière. Chacun d’entre nous, indépendamment de sa vocation, son rôle dans la vie, ou son ministère pastoral, est appelé à la sainteté et à la croissance dans sa foi catholique. Nous ne pouvons pas évangéliser les autres sans avoir été évangélisés, et nous ne pouvons pas accompagner les autres de manière efficace sans être nous-mêmes des disciples (SWJ 28).Citant une fois de plus le pape Saint Jean-Paul II,« Une évangélisation efficace ne peut se développer qu’à partir d’une relation personnelle avec Jésus »(ALG 5).
Les paradigmes culturels dans beaucoup de nos paroisses, familles, écoleset lieux pastoraux doivent être transformés afin que chaque catholique puisse s’ouvrir à une vie de mission. Le véritable objectif d’un tel renouvellement est encore plus grand que nous ne l’imaginons. Il devrait s’étendre jusqu’à la création d’un cycle de fécondité quicommence au sein de nos paroisses, nos familles, nos écoles et nos ministères etva bien au-delà, à la communauté locale et au monde entier. L’appel à créer une culture de disciples est beaucoup plus grand que le colmatage des brèches pastorales et la promotion du bénévolat.Il implique qu’on laisse de la place pour inviter le Saint-Esprit à se servir des dons et de la vision d’une personne, offrant à celle-ci des occasions de ressentir l’impulsion, et la poussée du Saint-Esprit à sortir et à proclamer la Bonne Nouvelle.(MM 115)
La question à se poser est la suivante : « Sommes-nous efficaces, compte tenu de toutes les transformations culturelles et communicationnelles qui ont eu lieu ? »Voilà pourquoi il faut que chacun de nos paroisses, écoles et ministères prenne à cœur la Grande Commission de Jésus à faire des disciples, à baptiser toutes les nations, à enseigner tout ce qu’il nous a commandé, et à célébrer sa présence avec nous. Pour faire des disciples, il faut commencer par des personnes plutôt que des programmes. Imaginons que quelqu’un désirant mieux prier, mieux vivre et mieux servir décide de suivre Jésus et a faim de grandir. Il se produira l’une des trois conséquences suivantes si nous ne sommes pas là pour soutenir chez lui une croissance saine : la croissance deviendra malsaine, ou la croissance stagnera, ou le disciple en herbe trouvera un autre endroit pourgrandir. (MM 108)
Il faut examiner notre façon de faire. En termes simples, « Nosparoisses, nos familles, nos écoles et nos ministèresfont-ilsdes disciples en enseignant, en prêchant et en sanctifiant ?Autrement dit, «Sommes-nous simplement en mode « maintenance »— conservant ce que nousavons, ou sommes-nous en mode « mission »— évangélisant et accomplissant la Grande Commission de Jésus-Christ ? »
Dans le passé, nous nous sommes focalisés sur le nombre d’adhésions et d’inscriptions, et sur la quête de l’offertoire comme critères de référence de la réussite dans nos paroisseset nos écoles. La transformation culturelle que nous désirons pour lesparoisses, les familles, les écoles,les ministères et les institutions consiste en la conscience d’être « faits pour la mission ». Il faudrait repenser « comment nous sommes » et comment nous formons des paroissiens, ainsi que notre corps enseignant, notre personnel et nos élèves pour la suite du Christ. Selon Tim Glemkowski dans son livre Made for Mission (Faits pour la mission), il existerait quatre catégoriespour décrire la santé d’une paroisse, des catégories que l’on pourrait également appliquer à nos écoles et à nos ministères :
1. Mourant 2. En déclin 3. En augmentation 4. En croissance ou en bonne santé (MM 34) Si nous n’évangélisons pas et si nous ne formons pas des disciples, nous sommes en déclin, même si nous maintenons nos « chiffres ».Si la jeune génération n’est plus présente, nous sommes en déclin. Si vous considérez que votre paroisse est en train de mourir ou qu’elle est en déclin, le défi est, plutôt que de céder au découragement, d’aller trouver les personnes là où elles sont et de les aimer. C’est vraiment le moment de tendre la main aux individus et de les conduire à Jésus. Tendre la main à son prochain dans l’amour de Jésus. Suivre ce commandement, aussi bien qu’un désir de revitalisation, est le seul espoir que les paroisses mourantes et en déclin ont à leur disposition.
Les paroisses qui sont en augmentation peuvent sembler se croître, mais il faut noter d’où viennent les personnes.S’agit-il de nouveaux membres de la foi qui deviennent des disciples ? Ou peut-être sont-ils issus de paroisses voisines et à la recherche d’un nouvel endroit pour assister au culte ? La croissance en chiffres devient dans ce cas un substitut à la croissance en disciples.
Les paroisses et les écoles en pleine croissance et en bonne santé forment des disciples, et leurs membres vivent de la mission de répandre la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Dans ces paroisses et écoles, tout le monde comprend qu’il existe une vision et une mission claires de former en disciples ceux qui sont au-dedans et au-dehors de leurs murs, et chacun comprend comment cela se produit dans sa propre vie par l’utilisation de ses dons uniques. (MM 39)
Jésus appelle chacun d’entre nous à être ses disciples contemporains, c’est-à-dire à apprendre à le connaître, à l’aimer, à le servir, à témoigner de lui et à faire des disciples en son nom. Oui, il faut tout confier à Jésus, mais comme le dit sainte Thérèse d’Avila, « Les vôtres sont les mains, les vôtres sont les pieds, les vôtres sont les yeux, vous êtes son corps. Christ n’a plus de corps à part le vôtre, pas de mains, pas de pieds sur la terre sauf les vôtres, les vôtres sont les yeux avec lesquels il regarde avec compassionce monde."
Connaître Jésus, aimer Jésus, servir Jésus et témoigner de Jésus implique que nous partagions l’amour de Jésus avec les autres afin que le désir du cœur des autrespuisse également être satisfait enson amour. Ceci est notre objectif primordial en tant que chrétiens catholiques. Il est temps de se regarder en face en tant que membres del’Église. Appelés à devenir disciples contemporains de Jésus, nousdevons examinerattentivement notre relation avec Jésus-Christ et avec son Église, et nous demander en toute honnêteté : Comment je vis ma relation avec Jésus-Christ et comment je reflète cette relation au monde ? Les autres peuvent-ils reconnaître le Christ dans ma vie et dans mes actions ? Est-ce que je fais des disciples par ce que je fais et par la façon dont je vis ? Est-ce que je partage la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ et est-ce que je conduis les autres à lui afin qu’ils deviennent ses disciples ?
Pour discussion :
Quelles sont les mutations culturelles qui ont rendu l’évangélisation difficile au cours des 10 à 20 dernières années ?
Pourquoi est-il difficile d’effectuer une transformation culturelle ?
Pour quelles raisons est-il nécessaire de transformer la culture de nos paroisses, nos familles, nos écoles et nos ministères ?
Comment effectuer une transformation culturelle ?
En quoi la formation des disciples est-elle plus importante que la promotion du bénévolat ?
A votre avis, pour quelles raisons beaucoup de catholiques ont-ils tendance à se taire au sujet de leur foi ?
Si vous avez l’habitude de vous taire au sujet de votre foi, que pourriez-vous faire pour commencer à partager votre foi avec les autres ?
Comment notre paroisse, notre famille, notre école ou notre ministère soutient-il la croissance saine de la foi d’un disciple en herbe ?
Notre paroisse, notre école ou notre ministère est-il en bonne santé ? En augmentation ? En déclin? Mourant ? Expliquer.
Sommes-nous en mode maintenance ou remplissons-nous notre mission ?
Rencontrer les personnes « là où ils se trouvent»
Depuis le Concile Vatican II, on constate un travail sérieux de renouvellement du Rite d’Initiation Chrétienne pour les Adultes (RICA). Nous avons découvert au fil du temps qu’il s’agit vraiment d’un processus qui permet de nouer une relation d’amour à vie avec Jésus-Christ et avec son Église et de devenir son disciple. Souvent, nous conduisons des personnes jusqu’aux sacrements de l’initiation et nous ne faisons pas un suivi concernant leur formation de foi, ou bien nous ne les invitons pas à participer à une pastorale qui forme des disciples. Nous avons vraiment besoin de reconsidérer notre façon d’aborder le catéchuménat et toute formation de la foi. Nous avons fait des efforts pour intégrer ceux qui entrent dans le processus RICA dans le programme. Ce qui s’avère beaucoup plus efficace est l’élaboration d’un projet personnel de formation de foi. Il faudrait alors rencontrer chaque personne là où elle en est dans sa formation de foi et tenir sérieusement compte de leur point de départ. Les personnes devraient elles-mêmes dire quand elles voudraient commencer leur formation de foi et, avec notre aide, former un projet pour arriver à la condition de disciple. Étant donné la nécessité pour chaque personne de vivre une année liturgique complète dans l’Église, et afin que le processus catéchuménal soit le plus efficace possible, ce processus devrait s’étendre sur toute l’année. La prière, le culte, la vie paroissiale et la messe dominicale deviennent alors le véritable programme. (SLG)
Jésus nous montre comment aimer quelqu’un « là où il est » quand il parle avec la femme samaritaine au puits de Jacob :
La femme lui dit : « Seigneur, je vois que tu es un prophète !... Eh bien ! Nos pères ont adoré sur la montagne qui est là, et vous, les Juifs, vous dites que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem. » Jésus lui dit : « Femme, crois-moi : l’heure vient où vous n’irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père. Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. Mais l’heure vient – et c’est maintenant – où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père. Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer. » La femme lui dit : « Je sais qu’il vient, le Messie, celui qu’on appelle Christ. Quand il viendra, c’est lui qui nous fera connaître toutes choses. » Jésus lui dit : « Je le suis, moi qui te parle. » À ce moment-là, ses disciples arrivèrent ; ils étaient surpris de le voir parler avec une femme. Pourtant, aucun ne lui dit : « Que cherches-tu ? » ou bien : « Pourquoi parles-tu avec elle ? »
La femme, laissant là sa cruche, revint à la ville et dit aux gens : « Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait. Ne serait-il pas le Christ ? » Ils sortirent de la ville, et ils se dirigeaient vers lui.Beaucoup de Samaritains de cette ville crurent en Jésus, à cause de la parole de la femme qui rendait ce témoignage : « Il m’a dit tout ce que j’ai fait. » Lorsqu’ils arrivèrent auprès de lui, ils l’invitèrent à demeurer chez eux. Il y demeura deux jours. Ils furent encore beaucoup plus nombreux à croire à cause de sa parole à lui, et ils disaient à la femme : « Ce n’est plus à cause de ce que tu nous as dit que nous croyons : nous-mêmes, nous l’avons entendu, et nous savons que c’est vraiment lui le Sauveur du monde. » (Jean 4, 19-30, 39-42)
Jésus partage sa parole et son amour avec la Samaritaine, et à travers la conversation, il se révèle. Ce partage de la parole et de l’amour de Jésus est en même temps un appel à la conversion et au repentir du péché.
Ici la clé est de combiner astucieusement l’invitation à la conversion et la rencontre de la personne là où elle se trouve....Sans une conscience compatissante de l’endroit où quelqu’un se trouve, le message du repentir devient strident et moralisatrice, incapable de transformer réellement les cœurs. En même temps, si nous n’invitons jamais les personnes à se détourner de leurs péchés et à donner leur cœur au Christ, nous courons le risque de ne pas accomplir notre vocation à répandre l’Évangile. (MM 51-52)
Nous en sommes venus à croire en l'amour de Dieu : C’est ainsi que le chrétien exprime la décision fondamentale de sa vie. Être chrétien n’est pas le résultat d’un choix éthique ou d’une grande idée, mais la rencontre avec un événement, une personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et une direction décisive. (DCE 1)
La Samaritaine croit – à telpoint qu’ellese repent, repart en ville et conduit d’autres àJésus. Nous, l’Église, sommes appelés à être Christ pour le monde – nous apportons au monde celui qui a reçu l’onction de Dieu. En tant qu’Église et en tant qu’individus, sommes-nous disponibles et ouverts à rencontrer nos frères et sœurs en Christ « là où ils sont » ? Sommes-nous ouverts à faire des disciples ? Sommes-nous ouverts à marcher avec eux, à les accompagner, à les aimer, à avoir de la compassion pour eux, à prendre soin d’eux et à les conduire au Christ comme notre baptême nous l’exige ?
Pour discussion :
Comment notre paroisse, notre école ou notre ministère aborde-t-il la formation de la foi ?
Comment Jésus partage-t-il sa Bonne Nouvelle avec la femme au puits ?
Comment la Samaritaine partage-t-elle la Bonne Nouvelle avec les autres ?
Pourquoi est-il important de conjuguer l’invitation à la conversion et la rencontre avec quelqu’un là où il se trouve ?
Quelle histoire avez-vous écoutée ? Pourriez-vous partager votre propre histoire de foi ?
Quand avez-vous rencontré Jésus pour la première fois ? Qui a facilité cette rencontre ?
Avez-vous déjà prié le Saint-Esprit afin qu’il vous pousse à aider quelqu’un d’autre à rencontrer Jésus ?
Notre liturgie et notre culte du dimanche comme évangélisation
Nos liturgies, nos messes, et d’autres formes de culte dominical constituent une rencontre avec Jésus-Christ et sont essentielles à notre foi et à la vie de notre communauté de foi. En tant que Corps du Christ elles devraient communiquer nos valeurs et conduire les personnes à tomber amoureuses de l’Eucharistie, c’est-à-dire, de Jésus. Lorsque nous célébrons la Très Sainte Eucharistie, nous nous apportons nous-mêmes à l’autel du sacrifice, aussi bien que nos familles, nos ministères et nos prières ; mais Jésus nous demande d’y amener aussi notre prochain. Il y a quelques domaines clés qui exigent une attention particulière : notre esprit d’accueil et d’hospitalité ; la proclamation de la Parole et la prédication ; notre musique ; notre façon de communiquer ; et la nature et la raison d’être de la Sainte Eucharistie – le Corps et le Sang du Christ. L’espritd’accueil et d’hospitalité de Jésus était profond et sert d’exemple puissant et d’invitation à nous en tant qu’Église.
Parfois, nous avons l’impression d’avoir déjà fait de notre mieux en nous rendant nous-mêmes, avec nos familles, à l’église. Bien que cela fasse bien partie de son appel, Jésus désire vraiment que nous fassions des disciples. Par conséquent, il est indispensable de conduire d’autres à lui, au Christ. Jésus aimait de manière personnelle chacun dans son entourage et tous ceux qu’il rencontrait. Il nous invite à faire pareil quand nous nous rassemblons dans la prière et l’adoration.
Et pareillement, amen, je vous le dis, si deux d’entre vous sur la terre se mettent d’accord pour demander quoi que ce soit, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux. En effet, quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. ». (Matthieu 18,19-20)
Notre prière commune doit être une lumière qui guide nos pas. Notre expression de foi à travers le culte et les sacrements doit rejaillir sur une communauté dynamique qui proclame clairement l’amour de Jésus-Christ au monde. D’ailleurs, si nous touchons le Ciel et si nous sommes touchés par le Ciel lorsque nous nous réunissons pour la prière et le culte, Jésus veut que nous partagions cette expérience avec tous ceux que nous rencontrons.
« Voici le jour que fit le Seigneur, qu'il soit pour nous jour de fête et de joie !»(Psaumes 118, 24) Imaginez une paroisse dans laquelle la joie du Seigneur est vraiment présente – du moment oùvous entrez dans le parking jusqu’au moment où vous en sortez. Un esprit d’accueil imprègne la paroisse du parking jusqu’au Sanctuaire et tout le monde est salué et accompagné. L’esprit de prière est palpable et le chant est engageant. L’esprit d’accueil attire l’assemblé vers la prière et la célébration de l’Eucharistie. Tous – les jeunes, les vieux, les invités et les nouveaux. La musique et le chant plonge toute l’assemblée dans la célébration du culte, rendant présent l’amour de Jésus-Christ. Le célébrant conduit joyeusement la communauté dans la prière et, dans l’attente que le miracle de la Parole se fasse parmi les fidèles, les lectures du jour sont proclamées, suivies du partage d’une homélie bien préparée.
Par la profession de foi, nous proclamons ensemble notre croyance commune. Nos dons sont présentés sur l’autel et élevés jusqu’à notre Dieu aimant. Rassemblés autour de l’autel, nous élevons notre âme, notre corps et notre esprit vers le Seigneur, chacun participant personnellement dans le sacrifice de la messe. Nous offrons le signe du pain et du vin que Jésus nous a donné, célébrant la promesse qu’ilnous a fait.
Prenez et mangez-en tous, car ceci est mon corps, qui sera donné pour vous. Prenez et buvez-en tous, car ceci est la coupe de mon sang, le sang de la nouvelle et éternelle alliance, qui sera versée pour vous et pour la multitude en rémission des péchés ...
Alors que le prêtre récite la prière eucharistique, tirée de Matthieu 26, 26-28, nos cœurs se joignent au Seigneur crucifié et ressuscité, présent sur l’autel sous la forme de son Corps et Sang, et parmi nous. C’est vraiment un moment où le Ciel est présent pour nous et nous sommes présents au Ciel. Nous sommes unis dans la Communion des Saints et nous entrevoyons ce que veut dire manger son Corps et boire son Sang, et partager lavie éternelle. Voilà ce que nous sommes, nous catholiques. Nous devrions le crier sur les toits.
Nous prions ensuite pour l’Église, et nous prions comme Jésus nous l’a enseigné avec sa prière, qui est notre prière à Notre Père. L’un des grands signes de notre célébration communale est que Jésus nous donne la paix du Ciel, et c’est la même paix que nous nous offrons les uns aux autres. Recevoir sonCorps et son Sang personnellement ou dans la communion spirituelle est une expression profonde de quinous sommes, de ce que nous célébrons, et de comment nous sommes censés vivre ensemble en tant que peuple eucharistique, rendant grâce pour les bénédictions que Dieu nous a conférées et sa présence dans nos vies.
La messe – la célébration de l’Eucharistie – est censée être une rencontre avec Jésus-Christ et avec son Église, à tel point que non seulement nous avons envie de partager son amour, mais que nous ne pouvons pas nous empêcher de le partager. C’est cela être disciple. C’est cela l’appel de Jésus-Christ à devenir ses disciples et à faire des disciples à son tour.À la fin de la célébration de la messe, nous recevons les bénédictions de Dieu pour aller vers le monde et en faire des disciples. Ce n’est pas quelque chose que nous laissons derrière nous dans l’église ou que nous oublions sur notre chemin du retour. En effet, dans la voiture en rentrant chez nous on pourrait même discuter de ce qui nous a touchés dans la messe – les lectures, l’homélie, les chants – et de la façon dont nous sommes appelés à vivre notre foi.
Pour discussion :
Vivons-nous notre foi à la maison, au travail et au sein de nos communautés ?
Quels sont les lieux clés auxquels il faudrait prêter attention afin que notre liturgie et notre culte du dimanche soient un événement évangélisateur?
Que pourrions-nous faire dans notre paroisse, notre école ou notre ministère pour améliorer l’accueil et l’hospitalité, notamment lors des célébrations liturgiques?
Comment appelons-nous les membres de notre paroisse, de notre famille, de notre écoleou de notre ministère à vivre la foi et à témoigner à la maison, au travail et dans nos communautés ?
Que pourrions-nous faire à la sortie du culte dominical pour mieux vivre notre foi à la maison ?
Ananias – Accompagnement dans la foi
L’une des questions que Jésus, le grand juge, nous posera sera de savoir qui nous aurons accompagné dans la foi et quel exemple de disciple du Christ nous aurons laissé aux autres. Il est essentiel que nous nous engagions, en tant qu’Église et en tant qu’individus, à conduire les personnes à Jésus-Christ. Nous le faisons en suivant l’exemple de l’accompagnement donné par Jésus. Celui-ci a enseigné ses disciples et ses apôtres,et lesa accompagnés pendant trois ans. Ces apôtres et disciples nous ont laissé un exemple puissant de ce que signifie faire des disciples et baptiser toutes les nations.
À quoi ressemble l’accompagnement ? Le récit d’Ananias dans les Actes des Apôtres en est un excellent exemple.
Or, il y avait à Damas un disciple nommé Ananias. Dans une vision, le Seigneur lui dit : « Ananias ! » Il répondit : « Me voici, Seigneur. » Le Seigneur reprit : « Lève-toi, va dans la rue appelée rue Droite, chez Jude : tu demanderas un homme de Tarse nommé Saul. Il est en prière, et il a eu cette vision : un homme, du nom d’Ananias, entrait et lui imposait les mains pour lui rendre la vue. » Ananias répondit : « Seigneur, j’ai beaucoup entendu parler de cet homme, et de tout le mal qu’il a fait subir à tes fidèles à Jérusalem. Il est ici, après avoir reçu de la part des grands prêtres le pouvoir d’enchaîner tous ceux qui invoquent ton nom. » Mais le Seigneur lui dit : « Va ! car cet homme est l’instrument que j’ai choisi pour faire parvenir mon nom auprès des nations, des rois et des fils d’Israël. Et moi, je lui montrerai tout ce qu’il lui faudra souffrir pour mon nom. » Ananias partit donc et entra dans la maison. Il imposa les mains à Saul, en disant : « Saul, mon frère, celui qui m’a envoyé, c’est le Seigneur, c’est Jésus qui t’est apparu sur le chemin par lequel tu venais. Ainsi, tu vas retrouver la vue, et tu seras rempli d’Esprit Saint. » Aussitôt tombèrent de ses yeux comme des écailles, et il retrouva la vue. Il se leva, puis il fut baptisé. Alors il prit de la nourriture et les forces lui revinrent. (Actes 9, 10-19)
Ananias est appelé par le Seigneur à accompagner Saül dans sa conversion. Grâce à l’aide d’Ananias et à sa propre curiosité, Saül reconnaît la main de Dieu dans sa vie. Quand les écailles tombent des yeux de Saül, il est capable de voir en vérité et de commencer à chercher le Seigneur. Il apprend d’Ananias ce que veut dire connaître et servir Jésus d’un cœur aimant. Grace à l’accompagnement d’Ananias et de la communauté des croyants, Saül devient capable de témoigner de Jésus dans l’abandon total. Nous connaissons Saül comme saint Paul—un véritable faiseur dedisciples, un disciple missionnaire. C’est une bénédiction d’avoir ses lettres conservées dans les Saintes Écritures afin que nous, comme saint Paul, puissions entendre et répondre à l’appel de Jésus à faire des disciples et à accompagner les autres.
Tout comme saint Paul avait besoin d’Ananias pour l’accompagner vers une relation avec Jésus-Christ, chaque personne qui s’approche de l’Église a besoin d’un compagnon pour l’aider à rencontrer Jésus-Christ et son amour.Le pape François déclare : « L’Église devra initier tout le monde—prêtres, religieux et laïcs— dans l’art de l’accompagnement » (EG 169).La compagnie, également appelée l’accompagnement, est d’une importance capitale pour la formation de la foi de tous – les enfants, les jeunes, les adultes et les familles – et elle est centrale à la vie et à la pastorale en paroisse et dans l’école catholique. Quiaccompagnons-nous dans la foi en ce moment ? Avons-nous invité quelqu’un à la messe du dimanche dernièrement ?Pendant la messe, est-ce que nous pensons à ceux que nous devons accompagner ? Sommes-nous prêts à faire un effort supplémentaire pour quelqu’un que nous accompagnons ?
Comment accompagner quelqu’un dans la foi ? D’abord en écoutant, ensuite en racontant sa propre histoire et en marchant avec eux dans leur chemin de foi. Ananias était ouvert à l’appel de Dieu à rencontrer Saül là où il était, à faire un pas de foi en s’occupant de lui, aidant Saül à voir (au sens littéral), et à reconnaître son besoin de conversion, l’aidant ainsi à connaître Christ dans sa vie. Ananias encourage Saül à faire confiance en Dieu et à s’ouvrir à l’invitation de Jésus de mieux le connaître.
Pour construire des relations avec des individus, il faut que nous les accompagnateurs soyons conscients des mouvements du cœur, de l’âme et de l’esprit, ainsi que des blessures profondes qu’un individu peut avoir. La vérité, la beauté et la bonté, voilà ce qui attire le cœur humain et c’est là où la rencontre avec Dieu commence. L’ayant rencontré par ces moyens, une invitation à la conversion devient possible. Dans le processus de conversion, l’évangélisation implique la prédication de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ.La personne reçoit le message de l’Évangile (résumé dans les quatre mouvements essentiels ci-dessous) et entend l’invitation à donner toute sa vie au Christ :
Dieu vous aime et a un projet pour votre vie.
Le péché nous sépare de Dieu.
Jésus dans sa vie, sa mort et sa résurrection nous a sauvés du péché.
En se détournant du péché et en se tournant vers Dieu et son Fils, on peut vivre une nouvelle vie en tant que fils et filles du Père.
C’est ce qu’on appelle le Kérygme, le message fondamental de l’Évangile que nous sommes appelés à proclamer en tant que disciples. (MM 102-103)
Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure. (Jean 15, 16a)
Il y a deux moments qui changent la vie de chaque disciple. Le premier est la conversion initiale où nous devenons disciples de Jésus, et le deuxième est la conversion à l’état de disciple missionnaire. Beaucoup se limitent à développer leur propre foi et leur vie de prière. Ces efforts sont en soi bons, mais ils ne suffisent pas. En effet, cette manière de penser ne tient pas compte de la Grande Commission de Jésus.« La suite du Christ et la mission sont comme les deux facesd’une même pièce : lorsque le disciple est amoureux du Christ, il ne peut pas s’empêcher de proclamer au monde que ce n’est qu’en Lui que se trouve le salut »(AAC 2).Il s’agit dans ce processus de conversion d’un cheminement à travers des seuils de foi.
Pour discussion :
Comment auriez-vous réagi si vous aviez été Ananias ?
Comment accompagnons-nous quelqu’un dans la foi ?
Qu’est-ce qu’une personne doit vivre ou développer avant d’être prête pour une invitation à la conversion ?
Que pourrions-nous faire dans nos paroisses, nos écoles, nos familles et nos ministères pour susciter la curiosité et établir la confiance avec ceux qui n’ont pas la foi ?
Comment accompagnons-nous les nouveaux catholiques ?
Comment accompagnons-nous les familles catholiques qui ont encore besoin de grandir dans leur relation avec le Christ pour atteindre le statut de disciple et devenir des faiseurs de disciples ?
Prêchons-nous et enseignons-nous le kérygme ?
Vous et votre famille, qui accompagnez-vous ?
LES SEUILS DE CONVERSION ET DE FOI : Chacun, dans sa vie de foi, traverse et fait des allers-retours entre des seuils de conversion. Selon Sherry Weddell dans son livreLa formation des disciples intentionnels (Forming Intentional Disciples), là où nous en sommes dans ces seuilsen dit long sur notre chemin de foi avec Jésus. Nous pouvons nous servir de ces seuils pour nous-mêmes ainsi que pour ceux que nous accompagnons.
La confiance initiale : Une personne a confiance en (ou a une association positive avec) Jésus-Christ, l’Église, un croyant chrétien ou quelque chose de clairement chrétien. La confiance n’est pas la même chose que la foi personnelle active. Sans un pont de confiance quelconque, les personnes ne se rapprocheront pas de Dieu (cela correspond à la pré-évangélisation).
La curiosité spirituelle : Une personne se trouve intriguée par Jésus, sa vie et ses enseignements ou un aspect de la foi chrétienne ou désire en savoir plus sur lui. Cette curiosité peut aller de la simple conscience d’une nouvelle possibilité jusqu’à quelque chose d’assez intense. Quelqu’un qui se trouve au seuil de la curiosité n’est pas encore ouverte au changement personnel. La curiosité est encore essentiellement passive, mais c’est plus qu’une simple confiance.
L’ouverture spirituelle : Une personne reconnaît au fond d’elle-même et devant Dieu qu’elle est ouverte à la possibilité d’un changement personnel et spirituel. C’est l’une des transitions les plus difficiles pour un non-croyant postmoderne. L’ouverture n’est pas un engagement en faveur du changement. Ceux qui sont ouverts admettent simplement qu’ils sont ouverts à cette possibilité. Si quelqu’un est au bord de l’ouverture, il pourrait être utile de parler de vos propres luttes spirituelles et de la façon dont vous vous tournez vers Dieu pour favoriser le changement. Posez des questions qui évoquent le sujet du changement personnel. Utilisez leurs propres mots pour souligner comment Dieu a été à l’œuvre dans leur vie jusqu’à ce point. Encouragez-les à demander un signe de Dieu. Demandez si vous pouvez prier pour eux afin qu’ils s’ouvrent à Dieu. Demandez-leur de prier pour s’ouvrir à Dieu.
La recherche spirituelle : La personne passe d’une pratique essentiellement passive à une recherche active du Dieu qui l’appelle. C’est, si vous voulez, « du sérieux » mais pas encore le mariage. Les chercheurs demandent : « Êtes-vous celui à qui je me donnerai ? » À ce stade, le chercheur est engagé dans une quête spirituelle urgente, cherchant à savoir s’il peut se donner au Christ et à son Église. Cela peut être un moment de lâcher prise, de demander pardon et de trouver la réconciliation et la paix.
La condition de disciple intentionnel : La personne passe d’un état passif à la condition de disciple actif de Jésus ; elle apprend à connaître Jésus personnellement, fait l’expérience de son amour et désire ardemment le servir ; elle est ouverte et disposée à témoigner de Jésus et à devenir faiseur de disciple. C’est la décision de « lâcher ses filets », de s’engager consciemment à la suite du Christ au milieu de son Église en tant que disciple obéissant, et de réorganiser sa vie en conséquence de ce choix. (FID 129-130)
Pour discussion :
Pourquoi est-il important de reconnaître les seuils de conversion ?
Quel processus votre paroisse, votre école ou votre ministère prévoit-il pour permettre de franchir les seuils ?
Lequel des cinqseuils de conversion vous correspond actuellement ?
Décrivez une expérience qui vous a aidé à franchir un ou plusieurs des cinq seuils de conversion.
Est-ce que vous accompagnez quelqu’un à travers les seuils de conversion et de foi en ce moment ?
Le processus d’évangélisation
Dans son livre Made for Mission (Faits pour la mission), Tim Glemkowski simplifie le processus d’évangélisation en quatre étapes tiréesdirectement du processus catéchuménal du Rite d’Initiation Chrétienne pour les Adultes (RICA) :
1. Pré-évangélisation 2. Évangélisation (Conversion) 3.Condition de disciple 4. Apostolat
Alors que toutes nos paroisses proposent le processus RICA à ceux qui souhaitent entrer dans l’Église et recevoir ses sacrements, les deux premières étapes qui conduisent au moment de la conversion– la pré-évangélisation et l’évangélisation – ne sont souvent pas abordées, ou bien elles sont considérées comme accessoires (MM 81-82). Si la messe est le premier et le seul point de contact pour les non-croyants ou ceux qui veulent plus savoir sur la foi, nous plongeons les personnes directement dans le grand bain avant qu’elles ne sachent nager. Certes, la messe est le sommet de notre vie chrétienne. Cependant, il doit forcément y avoir une façon d’inviter et d’accompagner les personnes qui est plus simple et qui permet un contact personnel. La pré-évangélisation et l’évangélisation conduisent à la conversion et à la décision consciente d’être un disciple. Tout ce qui se passe après la conversion – la suite du Christ en tant que disciple et l’apostolat – conduit à la maturation chrétienne. Il faut que nous cheminions intentionnellement avec les individus tout au long du processus.
Pour discussion :
Quelles sont les quatre étapes de l’évangélisation ?
Où se passe la conversion dans ce processus ?
Notre paroisse, famille, école ou ministère prévoit-il des occasions de pré-évangélisation ?
Paroisses, familles, écoles, ministères – Faits pour la mission Le passage de la maintenance à la mission dans nos paroisses, nos familles, nos écoles et nosministères, ainsi que la création d’une culture de disciples actifs peuvent être réalisés en faisant moins, mais en faisant vraiment, vraiment bien. Voici quatre objectifs stratégiques pour transformer nos efforts en des étapes réalisables – Est-ce que nous les visons dans nosparoisses, nos familles, nos écoleset nos ministères ?
Notre vision est claire : nous introduisons les paroissiens et les non-paroissiens à une relation transformatrice avec Jésus-Christ.
Nous avons un parcours clair vers la suite du Christ : nous sommes équipés et formés pour aider les autres à grandir dans la plénitude de maturité des chrétiens catholiques et des disciples missionnaires.
Nos responsables sont bien formés, mandatés et envoyés pour porter des fruits : nos responsables sont féconds dans leur vie de tous les jours, que ce soit au sein de nos paroisses, écoles, ministères et institutions, ou dans la communauté plus élargie. Nous formons et responsabilisons nos dirigeants.
Rien ne fonctionne en mode maintenance : Tout ce que nous faisons est aligné sur la mission de former des disciples qui peuvent eux-mêmes faire des disciples. Nous formons des disciples (MM 27).
Pour discussion :
Compte tenu de toutes les mutations culturelles et de communication qui ont eu lieu, sommes-nous des évangélisateurs efficaces dans nos paroisses, nos familles, nos écoles, et nos ministères ?
Faisons-nous des disciples au sein de notre paroisse, notre école, notre ministère ou notre famille ? De quelles manières ?
Faudrait-il qu’on change quelque chose dans notre paroisse, notre école, ou notre ministère afin de former des disciples et des faiseurs de disciples ?
Une vision et une mission claires Notre premier champ de bataille est la façon dont nos membres voient et comprennent notre objectif. Il faut que nous construisons une vision claire dans l’esprit des participants de notre mission, celle qui nous a été donnée par notre Fondateur dans sa Grande Commission. Il ne s’agit pas d’accuser qui que ce soit mais d’présenter une vision claire basée sur la vision de Dieu lui-même, de communiquer cette vision, et de laisser la vision ouvrir la voie dans la prise de décisions. En tant que responsables, nous devons d’abord permettre au Seigneur de façonner notre cœur à la Grande Commission de Jésus. Invitons le Saint-Esprit par la prière d’intercession à diriger le renouveau, permettant au Seigneur d’augmenter la foi de nos membres et notre propre foi aussi.
« Avant de construire une paroisse (une famille, une école ou un ministère) qui évangélise il faut déposer notre vision devant Dieu et vérifier qu’il s’agit bien d’une vision qui vient de Dieu. » (MM 131)
« Avant de construire une paroisse [famille, école ou ministère] qui évangélise, nous devons nous assurer qu’il s’agit d’une vision qui vient de Dieu» (MM 131).
Ayant émis la vision claire, il faudra la partager. La résistance au changement est un phénomène naturel. Commencez par le « pourquoi » - la Grande Commission de Jésus Christ et le fait que l’Église existe pour évangéliser. Aidez les autres à comprendre en prenant le temps de communiquer une vision simple et claire. Cela demande du temps, de l’intentionnalité, de la stratégie et beaucoup de prière. Pour qu’une paroisse, une école ou un ministère passe en« mode mission », il faut une vision et une mission claire qui soient comprises,et acceptées par tous ses membres. Il est essentiel que tous les responsables soient engagés à suivre la Grande Commission de Jésus et qu’il y ait un engagement à ce que la mission principale de chaqueparoisse, famille, école et ministère dans notrediocèse soit de faire des disciples.
Faire des disciples est difficile ; il est difficile de changer durablement une culture. Il est beaucoup plus facile de rester en mode maintenance que d’aligner ce que nous faisons avec la Grande Commission de Jésus. Pourtant, nous appartenons à Dieu. Il a établi l’Église pour évangéliser et pour former des disciples.
Pour discussion :
Notre paroisse, notre école ou notre ministère a-t-il une vision et une mission claires ?
Si ce n’est pas le cas, quels changements faut-il apporter pour favoriser une vision et une mission claires ?
Comment communiquer notre vision et notre mission?
Un parcours clair vers la suite du Christ En discernant comment notre paroisse, nos familles, nos écoles et nos ministères sont appelés à former des disciples, nous devons nous concentrer sur quelques domaines clés. Un parcours clair et simple vers la suite du Christ devrait inclure quelques éléments, très bien réalisés, pour accompagner intentionnellement les personnes tout au long du processus de croissance vers la condition de disciple mature. Il faut commencer par les personnes et les processus, et non par des programmes. Tout le monde n’avancera pas de la même manière, mais la paroisse (lafamille, l’écoleou leministère) doit aborder le processus complet d’évangélisation de manière délibérée et globalement simplifiée. Il est important de favoriser l’enquête, la compagnie et la conversion initiale. Il est primordial d’inviter et d’accompagner les non-disciples en toute simplicité, permettant un contact personnel qui facilitera l’évangélisation dans un environnement confortable où le message de l’Évangile pourrait être partagé.
Chaque responsable et chaque membre de nos paroisses, familles, écoles et ministères devrait être très au clair sur la façon dont nous accomplissons cette mission de former de disciples missionnaires. Un grand nombre de nos ministères, organisations et activités sont remarquables, et font beaucoup de bon travail. Nous devons les examiner pour voir comment ils peuvent commencer à faire des disciples de Jésus. Parfois, cela impliquera un changement d’orientation pour inclure, avec leur bon travail, un engagement sérieux à faire des disciples et des faiseurs dedisciples. Se concentrer sur un petit nombre de ministères à fort impact pourrait s’avérer plus fructueux. Avoir trop de programmes et de ministères pourrait nous empêcher de déterminer si ces programmes atteignent réellement notre objectif et portent leurs fruits. Toutdoit exister pour une raison ; chaque ministère doit remplir un objectif clair de formation de disciples. Cela ne veut pas dire que le seul but de chaque ministère ou programme est de former des disciples, mais plutôt que chacun doit remplir un objectif stratégique dans le parcours du disciple.
En d’autres termes, chaque initiative devrait découler d’une stratégie visant à aider les gens à passer vers l’étape suivante dans leur relation avec Dieu, comme par exemple :
Établir la confiance avec ceux qui ne sont pas religieux
Créer des occasions de rencontrer Jésus personnellement
Faire mûrir ceux qui ont vécu un moment de conversion afin qu’ils deviennent pleinement disciples
Envoyer des disciples en mission
Construire un parcours clair vers la suite du Christ peut consister à dire «Non ».Certains ne comprendront pas pourquoi leur ministère ou leur programme n’est pas une priorité. Soyez aussi gentil que possible, écoutez, puis essayez d’expliquer le« pourquoi » afin qu’ils puissent avoir une vue d’ensemble. Tout le monde ne comprendra pas, mais si vous avez trop de programmes qui ne visent pas clairement la formation de disciples, vous aurez du mal à conduire les personnes à s’engager dans les programmes qui la vise bien. Le temps libre des personnes est limité. Si elles s’engagent, elles veulent que cela compte. Si elles ont trop de choix, beaucoup choisiront de ne rien faire.
Pour discussion :
Notre paroisse, notre famille, notre école ou notre ministère a-t-il un parcours clair vers la condition de disciple ?
Si ce n’est pas le cas, que faut-il faire pour s’assurer qu’il a un parcours clair vers la condition de disciple ?
Comment communiquons-nous clairement notre parcours vers la condition de disciple ?
Qu’est-ce que cela signifie de dire que la construction d’un parcours clair vers la condition de disciple peut consister à dire « non » ?
Un leadership fort, bien formé et fructueux Ce que tu m’as entendu dire en présence de nombreux témoins, confie-le à des hommes dignes de foi qui seront capables de l’enseigner aux autres, à leur tour. (2 Timothée 2:2)
Le pasteur et le directeur ont des rôles essentiels dans le leadership. En tant que Père spirituel d’une paroisse et des écoles affiliées, un pasteur est le berger principalqui conduit le troupeau au Christ. Les paroisses, les familles, les écoles et les ministères doivent prier fidèlement pour une effusion du Saint-Esprit sur le clergé(nos pasteurs en particulier), les directeurs, et les ministres laïcs pour qu’ils entendent et écoutent la Grande Commission de Jésus d’aller faire des disciples.Une équipe principale de responsables composée de quelques personnes engagées en collaboration avec le pasteur, aide à superviser la stratégie des efforts de renouveau de la paroisse et de l’école, etaide àévaluer la fécondité de ces efforts. Chaque leader qui vise le renouveau a besoin d’une équipe pour l’aider à former une vision claire. Une équipe principale de responsables est essentielle pour contribuer au changement de culture d’une paroisse ou d’une école.
Pour que le changement de culture soit durable, il faut qu’il y ait un noyau de porteurs de flambeau. Ils porteront la lumière du renouveau pendant le long et difficile processus . Ce groupe de responsables peut être un mélange de membres clés du personnel, de paroissiens dévoués, et de disciples qui peuvent s’enflammer pour l’effort de renouveau. Il faut que le pasteur et l’équipe principale de responsables identifient des couples, des familles et des célibataires qui peuvent être des porteurs du flambeau à l’avenir, capables de diriger de petits groupes et ministères, et d’articuler la vision aux autres dans la paroisse. Il va falloir passer beaucoup de temps à l’avance, à rassembler ce noyau et à lui apprendre à diriger. Le processus de renouveau pour faire des disciples implique généralement une retraite où chacun est encadré individuellement. Des leaders bien formés, habilités et équipés pour réussir sont essentiels.Jésus a passé trois ans avec les Douze et d’autres disciples à leur enseigner à poursuivre sa mission. Nous savons par les récits de l’Évangile que Jésus en a envoyé beaucoup en petits groupes. Il savait la fécondité à long terme de la dépendance des autres pour mener à bien sa vision et sa mission. Le changement culturel que nous essayons d’effectuer doit opérer selon un paradigme similaire.
Nous devons continuer à investir dans les leaders et à les former. L’une des meilleures choses que nous puissions faire avec le noyau de porteurs de flambeau est de les mobiliser à accompagner les autres dans de petits groupes et individuellement. Généralement, cela se produit à travers des groupes de prière, d’étude de la Bible, et de partage de la foi, et avec un effort sérieux pour construire de l’amitié et une communauté. De ces efforts, des disciples sont formés. Nous ne pouvons pas fonctionner comme si nous serons toujours là pour continuer dans nos rôles. Si cela était vrai, la fécondité de notre travail s’arrêterait en même temps que nous. Si vous mettez en marche des disciplescapables d’évangéliser et de former de nouveaux disciples, un mouvement inéluctable sera lancé qui transformera radicalement la culture paroissiale et scolaire au fil du temps. Cela commence en suivant l’impulsion du Saint-Esprit et en tendant la main à une ou deux personnes à la fois. Si nous sommes fidèles, le Seigneur multipliera et bénira nos efforts de façon exponentielle.
Jésus a pratiqué le processus de la multiplication spirituelle et a guidé les autres dans une relation transformatrice avec Dieu. Nous sommes appelés à marcher avec les autres dans leur chemin vers Jésus et surtout dans les moments de conversion et de rencontre avec le Saint-Esprit.
Pour discussion :
Pourquoi est-il important que les paroisses, les écoles et les ministères aient une équipe de responsables ?
Comment former une équipe de responsables ? Quel est notre plan d’action ?
Comment former et soutenir des membres d’une équipe forte de responsables à remplir la Grande Commission de Jésus ?
La pastorale des petits groupes : Il n’y a pas d’approche « taille unique » à la mission de former des disciples. Les individus etles communautés religieuses ne sont pas tous pareils. Notre façon de construire et de favoriser la suite du Christ devrait constituer un appel à la sainteté y compris les aspectshumains, spirituels, intellectuelset pastoraux. Ce n’est pas possible pour le clergé de tout faire. La pastorale des petits groupes menés par des disciples bien formés peut fournir un lieu pour grandir en disciples et faire l’expérience communautaire. Le groupe en viendra à compter les uns sur les autres dans leur cheminement avec Jésus, permettant ainsi aux membres de grandir en tant que disciples. Alors il ne s’agirait pas tant d’étude biblique, bien que cela soit particulièrement important, mais plutôt d’un groupe de personnes qui grandiront ensemble dans la sainteté et la suite du Christ. Les petits groupes favorisent la responsabilisation, la prière, l’étude et la motivation, ainsi que l’encouragement à la croissance.
Pour que la pastorale des petits groupes porte ses fruits, il faut un climat où les participants se sentent suffisamment en sécurité pour être vulnérables les uns avec les autres et exposer leurs blessures. Cette confiance est essentielle à la réussite d’un ministère. La guérison intérieureet l’appel à la liberté sont essentiels à l’action et au fonctionnement des petits groupes. En tant que responsables de paroisse, de famille, d’écoleet de ministère, nous devons d’abord nous approcher du Christ pour guérir nos propres blessures et conduire les autres au Christ pour guérir les leurs.Notre Seigneur a commandé à ses disciples quand il les a envoyés évangéliser dans les villes : « Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : ‘Le royaume de Dieu est proche pour vous’ » (Luc 10,9).Le témoignage se produit après la guérison. Notre foi nous enseigne que des lieux d’échec existent « afin que les œuvres de Dieu se manifestent en lui. » (Jean 9,3).En laissant Dieu nous guérir, nous et ceux qui nous entourent, nous sommes libérés pour aller guérir les autres grâce à la guérison que nous avons reçue (MM 114).
Pour discussion :
Pourquoi dit-on qu’il n’y a pas d’approche « taille unique » à la mission de former des disciples ?
En quoi les petits groupes sont-ils importants pour la mission de former les disciples ?
Qu’est-ce qui est important si nous voulons que la pastorale des petits groupes porte ses fruits ?
Activité d’alignement
Création d’un parcours paroissial et scolaire Nos différents ministères sont souvent segmentés en paroisse et dans les écoles. Plutôt que de créer dans notre paroisse ou dans notre école un autre ministère bien distinct, nous devrions plutôt examiner chaque ministère à travers le prisme de la suite du Christ et de l’évangélisation. En formant notre vision, en développant un parcours clair vers la suite du Christ, et en mobilisant des leaders, nous devons également nous assurer que tout ce que nous faisons s’aligne sur cette vision de la suite du Christ et de l’évangélisation.
Suivez les indications ci-dessous pour commencer à prier en équipe au sujet de la construction d’un parcours de formation de disciples dans votre paroisse, votre école ou votre ministère. Ces questions sont basées sur le processus proposé aux paroisses par l’Institut Catholique de l’Alto dans le Partenariat Paroissial.
A réfléchir
Y a-t-il actuellement des services missionnaires de pré-évangélisation que nous pouvons développer et insérer dans notre parcours pour la formation de disciples ?
Faudrait-il créer une nouvelle étape « pré-évangélisation » ?
A décider
Nous services clés missionnaires pré-évangélisateurs : (liste)
Nos méthodes préférées pour faire avancer de l’étape pré-évangélisation les non-disciples en leur offrant l’occasion de faire une rencontre personnelle avec Jésus : (liste)
L’occasion pour ces individus d’entendre l’Evangile prêché et l’invitation à donner leur vie au Christ seront accomplies par : (liste)
A réfléchir :
Y a-t-il des petits groupes dans notre paroisse, école ou ministère à renforcer pour aider les membres à grandir dans la relation avec le Christ et à insérer dans notre parcours ? Quels sont ces groupes ?
Faudrait-il créer un processus nouveau ou différent pour les petits groupes ?
A décider :
Notre processus prioritaire : (Nom/description)
A réfléchir :
Y a-t-il des opportunités au sein de notre paroisse, école, ministère, communité ou parcours pour envoyer les personnes en mission ?
Comment donner la priorité au parcours pour offrir aux disciples nouvellement formés une occasion de servir ? Quels autres services allons-nous promouvoir ?
A décider :
Nous utiliserons la formation suivante pour apprendre aux disciples à devenir missionnaires : (liste)
Nous donnerons la priorité aux opportunités apostoliques suivantes : (liste)
Nouvelle évangélisation et familles : l’Église domestique
La famille devrait être le premier lieu où nos enfants apprennent l’amour de Jésus-Christ. C’est là que nous parvenons à connaître Jésus, à aimer Jésus, à servir Jésus et à témoigner de Jésus les uns aux autres.Les parents ont la responsabilité première de partager leur foi en Dieu et l’amour de Jésus-Christ avec leurs enfants.La Nouvelle Évangélisation appelle toutes les familles à vivre la Grande Commission de Jésus ;Ainsi,devenir des disciples et faire des disciples devrait être l’un des objectifs de nos familles ; cela suppose d’entendre l’exhortation à baptiser toutes les nations,à enseigner tout ce que Jésus a commandé, et à témoigner de Jésusqui est avec nous jusqu’à la fin des temps.Il implique également la proclamation du kérygme -la vie, la Passion, la mort, la Résurrection, et l’Ascension de Jésus Christ. Nos paroisses et nos écoles formeront des partenariats avec nos familles pour aider parents et enfants à grandir dans la suite du Christ et la formation de la foi.
Dans la Constitution du Concile Vatican II, Lumen Gentium, la famille est appelée « l’Église domestique » ou« Ecclesia domestica ».Par la vertu du sacrement du mariage, les époux s’entraident pour atteindre la sainteté dans leur vie conjugale et dans l’éducation desenfants.
[Dans la famille], il faut que par la parole et par l’exemple, …les parents soient pour leurs enfants les premiers hérauts de la foi, au service de la vocation propre de chacun et tout spécialement de la vocation sacrée. (LG 11)
D’après le document de l’USCCB, Disciples Appelés à Témoigner : La Nouvelle Évangélisation (Disciples Called to Witness : The New Evangelisation), la famille est le premier endroit où nous expérimentons et sommes formés dans la foi. À travers l’exemple des parents, des grands-parents, des frères et sœurs et de la familleélargie, nous témoignons de la vie chrétienne.
Il est essentiel que plusieurs générations, y compris les grands-parents, participent à la formation de la foi des plus jeunes membres de la famille. Par la famille quelqu’un qui revient vers la foi peut s’éveiller à, et être affirme et encouragé par l’amour et la miséricorde du Christ (DCW 13).
« C’est ici que l’on apprend l’endurance et la joie du travail, l’amour fraternel, le pardon généreux, même réitéré, et surtout le culte divin par la prière et l’offrande de sa vie. » (CCC 1657).
Pour discussion :
Pourquoi la famille est-elle considérée comme une églisedomestique ?
Qui a la responsabilité primaire de la formation de la foi des enfants ?
Comment notre famille peut-elle vivre la Grande Commission de Jésus ?
Comment pouvons-nous vivre les enseignements de Jésus afin de grandir en tant que disciples et d’aider nos enfants à devenir des disciples ?
Comment pouvons-nous vivre comme une église domestique dans nos foyers ?
Comment participer à la prière en famille ?
Comment parler de Dieu aux très jeunes enfants ?
Comment nos paroisses, nos écoles et nos ministères peuvent-ils aider les familles à devenir des disciples et permettre à nos enfants de grandir en tant que disciples ?
Comment aider les enfants à se connecter à la messe ?
Un changement dans la préparation aux sacrements
Les sacrements sont des signes efficaces de la grâce, institués par le Christ et confiées à l’Église, par lesquelles la vie divine nous est dispensée. Les rites visibles sous lesquels les sacrements sont célébrés, signifient et réalisent les grâces propres de chaque sacrement. Ils portent fruit en ceux qui les reçoivent avec les dispositions requises. L’Église célèbre les sacrements comme communauté sacerdotale structurée par le sacerdoce baptismal et celui des ministres ordonnés. L’Esprit Saint prépare aux sacrements par la Parole de Dieu et par la foi qui accueille la Parole dans les cœurs bien disposés. Alors, les sacrements fortifient et expriment la foi. Le fruit de la vie sacramentelle est à la fois personnel et ecclésial. D’une part ce fruit est pour tout fidèle la vie pour Dieu dans le Christ Jésus ; d’autre part il est pour l’Église croissance dans la charité et dans sa mission de témoignage.(CCC 1131, 1133, 1134)
Lors de la préparation sacramentelle et après, il faut réinventer la façon dont nous préparons les individus afin qu’ils aient une disposition d’ouverture spirituelle auxgrâces de Dieureçues dans les sacrements. Il faut que nous offrions à chaque enfant, jeune, adulte et famille la possibilité de faire l’expérience de Jésus et que nous invitions Dieu à toucher leur âme, leur corps et leur esprit afin qu’ils se convertissent et qu’ils entendent l’appel à suivre Jésus. La préparation sacramentelle doit vraiment être un processus d’évangélisation qui commence par l’accompagnement. Qui sera Ananias pour nos enfants, nos jeunes, nos adultes et nos familles quand ils se préparent à recevoir les sacrements et les grâces qui en découlent ? Quel est le meilleur processus ou projet pour le développement de la foi de chaque personne et chaque famille ?
Le chemin vers la condition de disciple devrait être clair pour nos enfants et nos jeunes en formation de la foi, en particulier pour ceux qui se préparent à recevoir les sacrements de l’Initiation : le Baptême, la Communion et la Confirmation. Les grâces des sacrements existent vraiment. Favorisons-nous ces grâces de manière à faire des disciples, ou sommes-nous simplement entrain de « cocher une case sacramentelle » ? Pour faire des disciples, il doit y avoir un véritable passage de la maintenance à la mission dans nosparoisses, nos familles, nos écoles et nosministères. Si nous continuons simplementà « cocher des cases » sans qu’il y ait un véritable processus de formation de la foi ni un accompagnement réel, alors nous sommestoujours enmode maintenance. Étant donné la diversité de nos expériences de vie, il faut aussi de la diversité dans ces cheminsvers la condition de disciple afin de permettre un projet de formation de la foi adapté à chaque individu, en particulier à ceux qui demandent les sacrements de l’Église.
Imaginez l’impact que cela pourrait avoir si chacun de nos enfants, jeunes et adultes qui se présentent pour les Sacrements de l’Initiation avait un projet de formation de la foi, et un disciple et/ou un groupe de soutien spirituel qui les accompagnaient. Imaginez chacun personnellement accompagné dans la foi et dans une relation qui lui permettrait de grandir dans la foi, d’affronter ses zones de faiblesse ou de péché, et de chercher le Dieu vivant avec un disciple qui lui tient la main. Imaginez aussi que nos jeunes nouveaux confirmés soient formés et préparés à accompagner les jeunes disciples en herbe sur leur chemin de disciple.Si c’était le cas pour chacun de nosparoisses, nos familles, nos écoles et nosministères, imaginez l’Église que nous aurions !
Pour discussion :
Qu’est-ce qui doit changer dans la préparation aux sacrements pour favoriser la création de disciples ?
Pour quelles raisons les grâces rendues présentes par un sacrement ne porterait pas leurs fruits chez tous ceux qui reçoivent le sacrement ?
Qu’est-ce que cela signifie de dire que dans la préparation sacramentelle, nous devons vérifier que nous ne cherchons pas simplement à « cocher une case sacramentelle » ?
Comment accompagnerons-nous ceux qui se préparent à recevoir les sacrements pour favoriser la croissance et le mouvement à travers les seuils de conversion et de foi ?
Un partenariat de familles, d’écoles et de paroisses dans l’évangélisation
Souvent nos paroisses, nos écoles et nos ministères ressemblent à des silos, déconnectés les uns des autres et ne communiquant pas entre eux. Il est primordial que la famille, la paroisse, l’école et les ministères travaillent en concertation pour accomplir la Grande Commission de Jésus.Il est particulièrement important que les paroisses et les familles qui ne font pas partie de nos écoles catholiques coopèrent afin d’établir un projet pour la formation de la foi de chaque membre de la famille. Un véritable partenariat est essentiel, en plus d’une relation personnelle avec un paroissien disciple ou une famille de disciples (accompagnement). Trop souvent on n’invite pas les familles à une relation plus profonde avec Jésus-Christ. Comment communiquons-nous avec les familles ?Offrons-nous à notre famille, à nos adultes, à nos jeunes et à nos enfants des occasions de faire l’expérience de l’amour de Jésus-Christ, de le rencontrer, de le suivre, de devenir disciples et faiseurs de disciples ?
Imaginez les paroisses et les écoles qui collaborent avec les familles au sujet de la formation de foi de leurs enfants avec un projet de formation et d’accompagnement sur une période de plusieurs années. Imaginez des parents qui collaborent avec des prêtres et des enseignants afin de donner à chaque jeune les moyens de rencontrer Jésus-Christ et de grandir dans sa foi. De tels efforts nous permettraient de répondre à chaque individu et à chaque famille et offrirait à nos paroisses et à nos écoles des possibilités de les servir et de les appeler à devenir disciples !
Discussion :
Qu’est-ce que cela signifie de dire que nos paroisses, nos écoles et nos ministères ressemblent souvent à des silos ?
Notre paroisse, notre famille, notre école ou notre ministère offre-t-il aux familles, aux adultes, aux jeunes et aux enfants des occasions de faire l’expérience de l’amour de Jésus-Christ, de le rencontrer et de le suivre, et de devenir disciples et faiseurs de disciples ?
Comment notre paroisse, notre famille, notre école ou notre ministère peuvent-ils travailler avec les familles pour construire un projet de formation de la foi qui vise la suite du Christ ?
Que faut-il changer afin de créer des partenariats entre familles, paroisses et écoles en vue de l’évangélisation et la formation de disciples ?
Le ministère d’évangélisation Diacre Richard Smith, directeur
Pré-évangélisation Aborder la pré-évangélisation et l’évangélisation dans nos paroisses, familles, écoles et ministères doit faire partie de notre processus d’évangélisation. Pour de nombreuses raisons beaucoup ne sont pas prêts à entendre le kérygme.C’est pourquoi la pré-évangélisation est importante. L’influence des groupes de pairs et de la société sécularisée, lesimages fausses de l’Église, lesscandales récents, les blessures personnelles, la maturité spirituelle et émotionnelle, la formation, et le milieu religieux,peuvent être des obstacles au cheminement personnel de la foi, et des barrières à l’évangélisation.Voiciquelques méthodes de pré-évangélisation :
Quatre formes de prière : Lectio Divina, la prière imaginative, l’intercession, et Visio Divina.(biloxidiocese.org/prayer-forms)
Alpha : est une série d’onze sessions hebdomadaires (typiquement) qui explore la foi chrétienne. Chaque session étudie une question différente concernant la foi et est conçue pour stimuler la conversation. Alpha est exécuté dans le monde entier, et tout le monde est le bienvenu.(alphausa.org)
Éveiller la foi (Awakening Faith) : est un processus en petit groupe qui aide les catholiques inactifs à revenir à l’Église. Le groupe se réunit pour des échanges et des moments de partage amical une fois par semaine pendant six semaines. Les réunions favorisent la réflexion, la prière et le partage honnête dans un cadre d’hospitalité et d’acceptation. (pemdc.org/programs/awakening-foi)
Rite d’Initiation Chrétienne pour Adultes (Rite of Christian Initiation of Adults - RCIA): est un processus d’étude, d’exploration, de partage de la foi et de formation de la foi pour les adultes non-baptiséschercheurs et demandeurs qui désirent être pleinement reçus dans l’Église catholique romaine et / ou les adultes baptisés qui désirent entrer en pleine communionavecl’Église catholique romaine.Les paroissiens sont souvent encouragés à y assister pour approfondir leur compréhension de la foi.Tous sont les bienvenus !(Contacter l’Office of Faith Formation ou votre paroisse locale)
Levez-vous (Arise) : est une retraite de week-end destinée à ceux qui veulent en savoir plus sur la foi catholique dans un court laps de temps.Arise, parrainé par le mouvement Cursillo du Mississippi du sud,est principalement destiné :
Aux conjoints non catholiques de catholiques pratiquants
Aux catholiques absents de l’Église depuis un certain temps
A ceux qui n’ont pas d’église/de religion actuelle et qui sont à larecherche d’une expérience de foi nouvelle ou plus significative
A ceux qui suivent un cours de catéchèse dans la foi catholique
Évangélisation Quand les personnes sont ouvertes à entendre le kérygme, la Bonne Nouvelle de Jésuspeut alors êtrepartagée !La réponse à cette rencontre avec le Christ demande un accompagnement. Voici quelques opportunités de conversion qui ont fait leur preuves:
Le 99 : « est une mission paroissiale d’évangélisation en format vidéo conçue pour déclencher un renouvellement entre vos murs paroissiaux et au-delà. » (ascensionpress.com/collections/the-99)
Cursillo: Le mouvement Cursillo commence par une retraite de trois jours.Tout au long du week-end, les participants prient ensemble, assistent à la messe quotidienne et ont la possibilité de recevoir le sacrement de Réconciliation. À la fin du week-end, les candidats ont une relation plus profonde avec Jésus-Christ et une meilleure compréhension de la puissance du Saint-Esprit. Les candidats sont appelés à continuer à vivre l’expérience du week-end lors de leur retour à la vie routinière et à répandre la Parole de Dieu.(www.biloxicursillo.org)
ACTS: Un week-end ACTS est conçu pour aider les retraitants à entrer dans une relation nouvelle ou plus profonde avec notre Seigneur et avec les autres paroissiens. La retraite facilite l’établissement de cette relation nouvelle à travers : l’adoration, la communauté, la théologie et le service.(www.actsmissions.org/bring-acts-to-my-parish)
La vie du Christ (Christ Life): Couvre tous les domaines de l’évangélisation, de la pré-évangélisation à la vie de disciple actif.Ce processus en trois partieséquipe les catholiques pour le travail essentiel de l’évangélisation : découvrir le Christ, suivre le Christ, partager le Christ. « Notre ministère s’associe à des paroisses, des prêtres, des membres du clergé, des religieux et des dirigeants laïcs qui cherchent à répondre à l’appel de l’Eglise pour la NouvelleÉvangélisation par une méthode éprouvée d’évangélisation paroissiale et de rayonnement. » (christlife.org)
La suite du Christ Pour devenir disciple, il faut prendre sa croix et devenir un étudiant à vie de Jésus-Christ. Un disciple doit être prêt à accompagner les autres et à témoigner du kérygme.
Diocèse de Biloxi Formation Intensive de Disciple : Un petit groupe de leaders catholiques qui se réunissent une fois par semaine pour apprendre à prier, à se former et à rendre compte du développement de leurs compétences pastorales en tant que disciples missionnaires. On se prépare aussi à sortir et à témoigner.(Contacter le Bureau de l’Evangélisation)
Ananias Training : La formation Ananias est un processus de 17 heures structuré en cinq séances, conçu pour former des paroissiens n’ayant aucune formation préalable dans« l’art de l’accompagnement spirituel ».La formation inclut des réflexions basées sur les Écritures, des vidéos et des discussions animées en vue de former des « compagnons Ananias ». Le but d’Ananias Training est de former un peuple équipé pour s’accompagner les uns les autres au sein de l’Église, ainsi que dans le monde, dans le contexte des charismes et de la vocation de chacun.(Contacter le Bureau de l’Evangélisation)
Rénovation divine (Divine Renovation) : En plus de la série de livres du même titre, Divine Renovation USA fournitaux paroisses partout aux États-Unis un soutien pratique dans leur cheminement du maintenance à la mission.« Nous fournissons aux paroisses des ressources et une communauté de pasteurs et de responsables laïcs, tous animés par le désir de conduire les personnes à Jésus-Christ. »(divinerenovation.org/usa)
Appelés & Doués (Called & Gifted) : Cet atelier est conçu pour aider les chrétiens à discerner lescharismespersonnels (ou dons gratuits du Saint-Esprit). Le Saint-Esprit accorde à tous les chrétiens des dons afin qu’ils représentent le Christ et qu’ils soient des canaux de la bonté de Dieu pour les autres. Qu’ils soient extraordinaires ou ordinaires, tous les charismes sont à exercer au service de Dieu.Ce processus vous aide à discerner et à développer vos dons, et à identifier des moyens de les mettre au service des autres. (Contacter le Bureau de l’Evangélisation)
Quads de disciples (Discipleship Quads) : sont des groupes de quatre personnes qui cheminent ensemble comme disciples à travers des réunions hebdomadaires de communion fraternelle, de conversion continue et de formation. Ce parcours d’accompagnement de 12 mois favorise la croissance par la prière, la responsabilité et les relations authentiques. (steubenvilleconferences.com/discipleship-quads) - Utilisé par les paroisses Most Holy Trinity, Pass Christian, et St. Elizabeth Seton, Ocean Springs.
L’apostolat L’évangélisation témoigne du pouvoir transformateur de l’Évangile et de la mission de l’Église de sanctifier la société, de transmettre la foi aux générations futures, de fortifier la foi des membres de l’Église et de renouveler la foi de ceux qui se sont éloignés de l’Église. Les fidèles deviennent des agents de l’évangélisation par le témoignage vivant, le ministère et l’engagement envers l’Évangile. Ce témoignage est essentiel pour rejoindre les autres dans le monde contemporain. Il existe de multiples manières de servir les autres. L’atelier Appelés & Doués pourrait être un bon point de départ pour discerner les dons particuliers du Saint-Esprit que vous avez reçus. Discerner vos charismesvous aidera à utiliser vos dons particuliers en pastorale.Beaucoup de ministères existent au niveaudiocésain et au sein des paroisses, mais il faudrait encore les faire grandir et les transformer afin de bien cerner notre mission précise de former des disciples et des faiseurs de disciples.Là où cette transition est déjà en cours, les ministères sont listés (ci-dessous) comme« Émergents ». On s’attend à ce que les ministères « Envisagés » grandissent au fur et à mesure que nos paroisses, familles, écoles et ministères soient transformés en vue de former des disciples et des faiseurs dedisciples. Cette liste n’est pasexhaustive et peut toujours faire l’objet de modifications. Existants et émergents :
Vin nouveau (New wine)
Programme de diaconat permanent
Journées des vocations
Associations caritatives catholiques du Mississippi du Sud (Catholic Charities of South Mississippi)
Pastorale « de l'Epée » pour les compagnons Ananias et faiseurs de disciples sourds et handicapés (de l’Epée Ministry)
Pastorale des prisons
Accompagnateurs et Faiseurs de Disciples Ananias (Ananias Discipleship Companions and Disciple Makers)
Equipe SEARCH – Accompagnateurs et Faiseurs de Disciples Ananias (SEARCH Team)
Éducation religieuse – Accompagnateurs et Faiseurs de Disciples Ananias
Fraternité d’étudiants de l’Université Catholique
Guides personnels de formation de la foi et accompagnateurs de disciples
Catéchistes accompagnateurs de disciples pour les programmes de formation de la foi
Famille à famille – Accompagnateurs et Faiseurs de Disciples Ananias (Family to Family)
Catéchuménat – Accompagnateurs et Faiseurs de Disciples Ananias –(RCIA)
Pastorale des Jeunes – Accompagnateurs et Faiseurs de Disciples Ananias
Quads de disciples
Pastorale Saint Vincent de Paul – Accompagnateurs et Faiseurs de Disciples Ananias
Chevaliers de Colomb – Accompagnateurs et Faiseurs de Disciples Ananias (Knights of Colombus)
Chevaliers de Peter Claver – Accompagnateurs et Faiseurs de Disciples Ananias
Toutes les organisations paroissiales et ministères Accompagnateurs et Faiseurs de Disciples Ananias (c.-à-d. Société de l’autel, Dames auxiliaires, groupes du Rosaire, Étude biblique, Groupes de prière, etc.)
Direction paroissiale – Accompagnateurs et Faiseurs de Disciples Ananias
Direction de l’école catholique – Accompagnateurs et Faiseurs de Disciples Ananias
Sacerdoce et vocation religieuse – Accompagnateurs Ananias
Mariage et vie de famille – Accompagnateurs Ananias
Famille Pro Life – Accompagnateurs Ananias
Équipe de direction de retraite – Accompagnateurs Ananias (Alpha, Search, Arise, Cursillo, ACTS, etc.)
Envisagé:
Chefs de petits groupes – Accompagnateurs et Faiseurs de Disciples Ananias
Préparation au Baptême – Accompagnateurs Familiaux Ananias
Préparation à la Confirmation – Accompagnateurs Ananias
Étudiant à Étudiant – Accompagnateurs et Faiseurs de Disciples Ananias
Équipe de deuil – Accompagnateurs et Faiseurs de Disciples Ananias
Groupe de sponsors de soutien face aux addictions– Accompagnateurs et Faiseurs de Disciples Ananias
Renouveler (Renew)
Travail missionnaire sur le terrain – Accompagnateurs Ananias
La vie de famille comme évangélisation Bureau du mariage et de la vie de famille, Diacre James Gunkel, Directeur
L’Église domestique est appelée à vivre l’Évangile de Jésus au quotidien, ce qui comprend la proclamation de la vie, la passion, la mort, la Résurrection et l’Ascension de Jésus-Christ.
Commencer l’évangélisation pour les enfants à la maison : Ce que nos enfants voient et vivent à la maison leur enseigne ce qui compte vraiment pour nous.Kim Cameron-Smith dans son excellent livre pour les parents catholiques,Discipleship Parenting, Planting the Seeds of Faith, affirme que la responsabilité primaire des parents est d’évangéliser leurs enfants.« Le Directeur de la Formation Religieuse (DRE) et le programme de formation de la foi existent pour nous aider à évangéliser nos enfants, pas pour nous remplacer. Avec toutes les tâches qui nous préoccupent en tant que parents, on pourrait facilement oublier que la formation de la foi est notre devoir le plus important envers nos enfants »(14). Où est-ce que les parents peuvent commencer à évangéliser ? À la maison !
Espaces sacrés et art sacré : Créer un espace sacré à la maison composé d’un autel familial avec une Bible que l’on ouvre et qu’on lit ; des objets de la foi – tels un crucifix, des chapelets et des bougies, des icônes et des images de la Sainte Vierge et des saints, aussi bien que la littérature religieuse – peuvent tous montrer l’importance de vivre notre foi au quotidien. Tout cela peut constituer de véritables rappels à nos familles à grandir dans la foi et devraient être répartis un peu partout dans nos foyers. Les jeunes enfants s’émerveillent devant la beauté et ils sont particulièrement sensibles à la beauté du monde naturel créé. L’art sacré et la musique peuvent favoriser la croissance de nos enfants dans l’histoire et la tradition de l’Église. Avoir de belles images de notre foi dansnos foyers nous permet de partager facilement notre amour de Dieu. De nombreux livres existent qui capturent la beauté des cathédrales, des basiliques, des sanctuaires et d’autres espaces sacrés du monde entier. D’ailleurs des visites virtuelles de certains de ces endroitssont disponibles. (DP 174-180). Cliquer ici pour des visites virtuelles du Vatican : www.museivaticani.va/content/museivaticani/en.html.
Observer les moments sacrés privilégiés à la maison : La prière en famille est essentielle à la vie en famille et au développement des enfants en tant que disciples de Jésus. Choisissez un moment particulier de la journée ou consacrez un jour de la semaine à la lecture de la Parole ou à la pratique de dévotions particulières. La prière avant les repas et le coucher est un bon point de départ.Passez des moments de foi en famille qui sont ludiques et joyeux et qui permettent de célébrerl'imagination d’un enfant. Vous pouvez par exemple présenter nos héros de la foi à travers les histoires bibliques et les histoires des saints, en particulier nos saints patrons. Raconter notre histoire familiale et célébrer des dates religieuses importantes – la date du baptême d’un enfant, l’anniversaire de la première communion – sont des occasions pour impliquer les enfants detous les âges et pour les attirer vers l’amour de Jésus. Le pape Saint Jean-Paul II priait tous les jours une prière au Saint-Esprit qui lui avait été enseignée par son père quand il était enfant. Prier une forme simple de l’Office Divin (ou la Liturgie des Heures) en famille est une célébration de l’ancienne prière de l’Église (DP 180-190). Quatre formes de prière sont soulignées à la fin de ce document www.biloxidiocese.org/prayer-formset Our Sunday Visitor dispose d’excellentes ressources de prière familiale: teachingcatholickids.com/category/prayer.
Parler de Dieu aux enfants : Les enfants en bas âge comprennent l’amour. Ils cherchent à se rapprocher physiquement de nous et ils veulent être importants à nos yeux. Nous les gardons près de nous. Nous leur parlons et leur montrons à quel point c’est merveilleux d’être un enfant de Dieu et à quel point ils comptent pour nous et pour Dieu. L’expression de foi d’un enfant ne devrait jamais être écrasée. Ils croient facilement en Dieu. Même avec les tout-petits, nous pouvons commencer à nous interroger à haute voix sur la Création de Dieu. Marie est facilement présentée comme la maman de Jésus. En jouant avec des figurines d’une scène de la Nativité les enfants peuvent partager l’histoire de la naissance de Jésus, de Marie et Joseph, des bergers et de la visite des Rois Mages.
Lorsque les enfants atteignent l’âge scolaire, ils ont une plus grande capacité d’apprendre l’enseignement de l’Église et d’y réfléchir. Ils sont prêts à apprendre davantage sur les sacrements, la Trinité et la foi. Les enfants se tournent vers leurs parents pour obtenir des indices sur Dieu. Une attention précoce à la foi familiale posera les fondements pour cette tranche d’âge. Les histoires et les traditions de prière en famille pendant la petite enfance deviennent une source pour leur formation intellectuelle et morale. Ils peuvent commencer à comparer le même récit dans les différents évangiles . Ils peuvent remarquer des divergences entre ce qu’ils lisent dans un livre de science et ce qu’ils lisent dans la Bible (DP). Il existe de nombreux livres et ressources pour les enfants d’âge scolaire. Vous en trouverez beaucoup dans notre centre de ressources diocésain. Vous pouvez consulter notre catalogue à : biloxidiocese.org/resource-center. De nombreuses paroisses sont abonnées àFORMED formed.org, une excellente ressource pour les familles et les individus. Ce service de l’Institut Augustin « fournit le meilleur contenu catholique de plus de 60 associations pour aider les paroisses, les familles et les individus à explorer leur foi partout. Accédez à de milliers de films, des programmes pour enfants, des livres électroniques, de l’audio, des programmes pour paroisses et des formations directement de votre navigateur, ou de votre appareil mobile ou connecté. » Vérifiez si votre paroisse est déjà inscrite au service. Les particuliers peuvent également s’y abonner.
L’adolescence est un bon moment pour introduire l’apologétique catholique. La plupart des adolescents veulent appartenir et être connectés. Les adolescents orientés vers leurs pairs peuvent être tentés de quitter leur propre église pour rejoindre le groupe confessionnel d’un ami. La famille reste la source la plus influente de l’identité religieuse, et l’appartenance à une paroisse et à la communauté religieuse plus large de l’Église peut enrichir cette identité. Si la famille reste une base sûre et que les enfants se sentent chéris et acceptés, d’autres groupes peuvent faire partie du développement sain de la foi. Il est impératif d’accompagner ses enfants lorsque des doutes naturels émergent plutôt que de les culpabiliser. N’ayez pas peur de contacter votre pasteur ou le responsable de la pastorale des jeunes de votre paroisse pour demander de l’aide pour des questions de foi difficiles. Le doute fait partie du cheminement de foi et peut être particulièrement troublant pour les adolescents. Notre rôle est de les aider à gérer les doutes, les questions et les conflits avec respect et intégrité. Lorsque nous permettons à nos enfants d’être honnêtes au sujet de leurs doutes, ils peuvent continuer à mûrir dans leur croissance spirituelle (DP 190-195).
Connecter les jeunes enfants à la messe : La messe est une célébration d’action de grâce pour la générosité de Dieu dans notre vie quotidienne et elle représente une occasion d’offrir à Dieu les joies et les peines que nous éprouvons en famille. Que faut-il apprendre aux petits pour qu’ils tombent amoureux du Corps et du Sang du Christ ? De quoi ont-ils besoin pour se rendre compte qu’ils ne sont pas seuls, mais que lors de la messe, ils rejoignent une communauté de foi et une communauté de saints qui est en communion avec le Ciel ?
La messe offre des moments privilégiés pour aider les petits à faire face aux échecs et à apprendre la gratitude. Vivre une vie eucharistique conduit à la communion et à l’intimité avec le Christ. Nous allons à la messe pour offrir le meilleur de nous-mêmes à Dieu et pas nécessairement pour nous divertir. Il peut néanmoins être difficile pour les adultes de se concentrer pendant la messe, et il est donc compréhensible que les enfants puissent eux aussi avoir du mal à suivre. Un missel pour enfants peut s’avérer utile ici. Quel que soit son âge, un encadrement en douceur aidera un enfant à apprécier, à respecter et à aimer la messe. Encouragez vos enfants à prêter attention à ce qui se passe sur l’autel, en particulier pendant la consécration. Une bonne idée serait de porter en hauteur les enfants en bas âge afin qu’ils puissent voir ce qui se passe, en susurrant à l’oreille à quel point le moment est spécial. Après la messe, discutez-en avec les enfants et écoutez ce qu’ils ont à partager ou à demander. Seul Dieu offre une acceptation parfaite, mais au sein d’une famille eucharistique, les enfants peuvent être eux-mêmes, partager leurs joies, révéler leurs blessures, admettre leur deuil et savoir qu’ils seront toujours chéris et aimés.(DP 195-202).
L’Église domestique :Domestic Church est un ministère formé en Pologne qui gagne du terrain aux États-Unis. Il est destiné aux couples mariés et aux familles. Les couples se réunissent une fois par mois pour partager et prier ensemble au fur et à mesure qu’ils progressent dans les domaines suivants : l’étude quotidienne des Écritures, la prière (personnelle, en couple, et en famille) au quotidien, la règle de vie et des retraites annuelles. « Le mouvement propose des formations basées sur la Tradition spirituelle et l’Enseignement de l’Eglise, pour apprendre à prier, à utiliser les Écritures dans la prière, et à grandir dans une vraie relation avec Dieu, avec nos conjoints et nos enfants à la lumière de notre baptême. » (www.domesticchurchfamilies.com)
Outils pour construire une église domestique de l’USCCB
Priez en famille et lisez les Écritures tous les jours, bien évidemment avant les repas, mais également le matin en vous levant et le soir avant de vous coucher. Trouvez un moment qui convient à votre famille. Utilisez la liturgie de l’Église comme modèle de prière et essayer d’inclure également la prière non structurée sincère.
Priez le chapelet en famille (chaque membre mène une décennie et tout le monde partage des intentions).
Posez un crucifix dans un endroit bien visible dans la maison, et dans chaque chambre.
Faites des sacrements une célébration régulière – emmenez toute la famille à la confession et à la messe !
Etablissez des traditions familiales basées sur les saisons du calendrier liturgique.
Faites des vacances un pèlerinage sacré en visitant des sanctuaires et des saints du pays et du monde.
Faites du culte dominical une priorité. Ne manquez jamais la messe, même en voyage – consultez www.MassTimes.org pour trouver une église près de chez vous !
Enseignez l’intendance et la charité à vos enfants, par vos paroles et par vos actions.
Faites preuve d’amour pour votre conjoint, vos enfants, vos prochains et le monde. Rappelez aux enfants qu’ils sont aimés de Dieu et qu’ils ont reçu des dons pour servir les autres.
Parlez librement de la présence de Dieu dans les joies et les peines de votre vie.
Accueillez chez vous les prêtres, les frères, les sœurs, les diacres et les ministres laïcs de l’Église et montrez votre soutien pour eux.
Participez aux ministères et activités laïcs de votre communauté paroissiale.
Permettez à vos enfants de vous observer dans la prière privée. Encouragez-les à prier seuls tous les jours, à tendre l’oreille à l’appel de Dieuet, en l’entendant, à y répondre.
Formation de la foi comme évangélisation Leo Trahan, Directeur de Formation de la Foi
Aligner la formation de la foi avec une vision plus évangélisatrice
En répondant à l’appel de Jésus dans la Grande Commission, il est très important d’examiner de près les principaux éléments de la formation de la foi dans nos paroisses. Tim Glemkowski nous rappelle un concept clé qui devrait guider notre analyse et notre planification : Lorsque nous essayons de réformer n’importe quel aspect de la vie paroissiale et des ministères, il faut d’abord nous demander de quoi nous parlons afin de le réarticuler en vérité à la lumière de la mission. Le renouveau authentique ne change jamais le cœur de son identité, mais assure que la priorité est donnée à la mission(MM 136).
Il est important de le redire – il n’y a pas d’approche qui fonctionnera dans toutes les paroisses. Chaque paroisse est unique, ayant une histoire riche et un contexte pastoral qui détermineront la stratégie fonctionnelle au niveau du terrain. Une approche « taille unique » du renouveau paroissial ne fonctionne point... (MM 25).
Il faut également répéter que ce travail d’alignement exige un changement de paradigme dans la culture paroissiale, et que la transformation culturelle est difficile et ne se produit pas rapidement. L’élément clé, c’est le temps... Le changement culturel, parce qu’il implique la transformation des esprits et des cœurs, n’est pas l’œuvre d’un moment. Ce genre de transformation est difficile. Elle ne se fera pas dans une semaine, ni même dans un an ou deux, mais ce sera l’œuvre des dix prochaines années. C’est la difficulté inhérente au renouveau paroissial. Il n’y a aucun moyen de contourner ce problème, et toute tentative de « raccourcis » ne conduira qu’à de faux départs (MM 46).
Alors que les paroisses abordent la tâche d’élaborer eux-mêmes une stratégie unique de réalignement de la formation de la foi, il y a quelques concepts communs à considérer.
Le but de la catéchèse : Il fut un temps dans l’histoire de notre Église où l’évangélisation était considérée comme un moment dans le processus catéchétique. Nos trois derniers papes et nos évêques nous font part d’un glissement qui s’est produit. Maintenant, la catéchèse est considérée comme un moment dans le processus d’évangélisation. Glemkowski rajoute que « l’évangélisation est un moment dans le processus de conversion» (MM 102).
En raison de son rôle dans l’évangélisation et la conversion, la catéchèse ne peut pas se réduire à la communication de savoirs mais elle doit également faciliter la conversion et l’accompagnement de ceux qui sont catéchisés dans leur cheminement de disciple. La clé d’une catéchèse évangélisatrice est de « relier l’invitation à la conversion à la rencontre de quelqu’un là où il se trouve » (MM 51).
Beaucoup qui se présentent pour la catéchèse n’ont pas vécu la conversion et n’ont pas de relation personnelle avec Jésus. Pour ces personnes, une période de pré-évangélisation est nécessaire. La pré-évangélisation doit se servir de la vérité, de la beauté et du bien afin de préparer les personnes à devenir disciple. Ces trois attributs de Dieu attirent le cœur humain. Ils sont étroitement liés et ils se croisent, chacun étant un besoin indispensable du cœur humain et un facteur de motivation pour que nos cœurs agités en viennent à posséder enfin la Vérité absolue, la Beauté et le Bien au ciel. La pré-évangélisation vise à cheminer aux côtés des individus à travers les divers mouvements complexes de l’esprit et du cœur qui mènent au choix de devenir disciple (MM 99).
La connaissance et la compréhension du kérygme (la Grande Histoire de Jésus) fait partie intégrale du processus de conversion. Dans La Joie de l’Évangile (Evangelii Gaudium), le pape François appelle le kérygme la « première annonce ».
Sur la bouche du catéchiste revient toujours la première annonce : “Jésus Christ t’aime, il a donné sa vie pour te sauver, et maintenant il est vivant à tes côtés chaque jour pour t’éclairer, pour te fortifier, pour te libérer”. Quand nous disons que cette annonce est “la première”, cela ne veut pas dire qu’elle se trouve au début et qu’après elle est oubliée ou remplacée par d’autres contenus qui la dépassent. Elle est première au sens qualitatif, parce qu’elle est l’annonce principale, celle que l’on doit toujours écouter de nouveau de différentes façons et que l’on doit toujours annoncer de nouveau durant la catéchèse sous une forme ou une autre, à toutes ses étapes et ses moments. (EG 164).
Sans une relation personnelle avec Jésus, une personne ne pourra jamais franchir le seuil pour devenir disciple. C’est donc le point de départ du cheminement du disciple et toutes les formes de catéchèse doivent en permanence insister sur l’importance de cette relation. Il est difficile, voire impossible, pour un individu de croire en la possibilité d’une telle relation s’il n’a pas entendu les histoires d’individus qui ont réellement cette relation avec Jésus. C’est pourquoi toutes les formes de catéchèse devraient « normaliser le partage de nos histoires... voici ce que Dieu a fait dans ma vie »(MM 105).
Ceux qui catéchisent : En tant que catéchiste, vous êtes un témoin vivant de la foi. En enseignant, votrerelationavec Dieu, l’Église et les sacrements devrait dynamiser vos dons naturels et vos talents. Voilà ce qui vous permettrait dans votre catéchèse de porter du fruit qui dure longtemps (CE, back cover).
La formation de ceux qui catéchisent est le fondement de la catéchèse. En formant des catéchistes, il convient de noter que ceux qui catéchisent doivent faire preuve des qualités suivantes :
Une relation personnelle avec Jésus
La connaissance et l’amour de la foi catholique
La connaissance et la capacité d’articuler le Kérygme
La capacité de créer un climat d’accueil et d’hospitalité
La capacité et la volonté de partager avec les autres l’histoire de la façon dont Dieu a agi dans sa vie
Réorganisation de formes spécifiques de formation de la foi
Éducation religieuse : Chaque paroisse offre aux enfants une éducation religieuse sous une forme ou une autre. Or, malgré la présence de catéchistes dévoués, les modèles utilisés par les paroisses semblent échouer.
Aujourd’hui l’Église catholique perd plus de jeunes que toute autre religion, selon une étude récente de St. Mary Press. L’âge typique de ceux qui quittent la Foi est de 13 ans. En fait, en 2015, 13 % de tous les jeunes adultes âgés de 18 à 25 ans aux États-Unis étaient d’anciens catholiques. L’envie de rejoindre les jeunes demeure un enjeu majeur pour les paroisses, mais nous n’avons pas encore adopté un modèle qui fonctionne vraiment. (MM 142)
Dans Made for Mission,Tim Glemkowski propose quelques solutions possibles :
Beaucoup (de paroisses) ont plus de succès en passant à un modèle familial de formation de la foi. Un modèle ne peut cependant pas tout résoudre; il s’agit de bien le mettre en œuvre, alors il faudrait se poser quelques bonnes questions:
À quoi ressemble actuellement l’éducation religieuse dans notre paroisse ?
Qu’est-ce qui fonctionne bien ?
Qu’est-ce qui n’a pas bien fonctionné ?
Comment construisons-nous une communauté pour les parents dans notre programme d’éducation religieuse ?
Comment aidons-nous activement les parents de notre programme d’éducation religieuse à rencontrer Jésus personnellement ?
Comment essayons-nous actuellement de rejoindre des parents ou des familles entières qui ne sont pas encore des disciples ? (MM 144).
Préparation aux sacrements: À travers lessacrements de l’Église, Dieu nous offre de nombreuses grâces, mais ces grâces ne se déploient pas toutes seules comme par magie. Afin que les grâces propres à chaque sacrement soit efficaces, la personne doit être bien disposée à les recevoir.
Les sacrements ne peuvent porter leurs fruits dans notre vie que si nous les permettions. Le Dieu tout-puissant de l’univers établit un plan pour notre salut qui passe directement par les sept sacrements qui ne peuvent « fonctionner » pleinement dans nos vies que lorsque nous disons oui. Lorsque la grâce objective du sacrement rencontre les obstacles de l’incroyance et du manque d’ouverture, la grâcene devient pas subjectivement efficace(MM 137).
Transformer notre préparation sacramentelle en un processus évangélisateur peut aider le processus de renouveau paroissial et aider ceux qui reçoivent les sacrements à profiter plus pleinement des grâces répandues.
En considérant les programmes de préparation sacramentelle du point de vue de l’évangélisation et de la formation de disciples missionnaires, voici quelques bonnes questions à se poser :
Comment transformer nos programmes de préparation sacramentelle en processus évangélisateurs en vue de former des disciples intentionnels ?
Quels moyens utiliser pour accompagner les familles et/ou les personnes dans leur préparation aux sacrements ?
Quelles considérations originales pourrions-nous avoir à l’égard des personnes (qui se préparent aux sacrements) en essayant de les convaincre, de les édifier et de les envoyer ? (MM 140).
RICA: Nous avons déjà constaté que 75 % de ceux qui entrent dans l’Église par le catéchuménat finissent par quitter l’Église 5 ans plus tard. La plupart de nos programmes RICA catéchisent bien, mais beaucoup doivent en faire plus pour rendre le processus (notamment le temps de l’enquête) plus « pré-évangélisateur » et plus « évangélisateur ».
Comme mentionné auparavant, (dans la section « Le process catéchuménal comme modèle d’évangélisation »), le but du processus catéchuménal est de « rencontrer les personnes là où elles sont dans leur formation de foi et de prendre sérieusement en compte là où ils ont été. » Pour atteindre cet objectif, il faut changer la façon dont nous structurons lepré-catéchuménat ou la période d’enquête. DansSeek the Living God (Chercher le Dieu Vivant), Nick Wagner nous donne un aperçu des exigences de cette restructuration :
Quelqu’un m’a récemment dit que le pré-catéchuménat se fait en une session dans leur paroisse. Dans une paroisse où j’avais été, le programme de pré-catéchuménat durait dix sessions et il fallait un manuel. Si vous googlez« pré-catéchuménat » vous trouverez des « plans de leçons » dupré-catéchuménat. Vous trouverez également des vidéos YouTube destinées aux personnes en période d’enquête à regarder comme l’élément central du processuspré-catéchuménal.Il s’agit dans tous ces exemples de malentendus concernant cette première période du processus RICA. En tournant au « Schéma de l’initiation chrétienne des adultes » (juste avant le paragraphe 36 du RICA), nous lisons que le pré-catéchuménat« est une période sans durée ni structure fixe ».D’ailleurs, le pré-catéchuménatest, selon RICA 36, un temps d’évangélisation(SLG 13-14).
Wagner envisage un processus RICA construit autour de cinq questions qui forment le noyau d’un plan personnalisé de formation de la foi :
Où avez-vous été ?
Où êtes-vous maintenant ?
Vers où allez-vous ?
Comment arriver là où vous voulez aller ?
Comment saurez-vous quand vous y serez arrivé ?
Un processus RICA qui vise à faire des disciples missionnaires commence d’abord par guider l’équipe RICA à travers cescinq questions, afin de les rendre capable par la suite d’accompagner dans leur démarche catéchuménale les enquêteurs, qui créeront et mettront en œuvre leur propre plan de formation de la foi.
Tim Glemkowski propose en plus quelques stratégies qui ont fait leurs preuves pour atteindre l’objectif de former des disciples missionnaires à travers le processus catéchuménal :
Mettre en place un catéchuménat qui se déroule tout au long de l’année
Proposer une mystagogie plus développée qui inclut une formation spirituelle solide
Construire des relations personnelles entre paroissiens et candidats/catéchumènes grâce à des relations de mentorat et à la participation à de petits groupes composés de personnes extérieures à la RICA
Introduire des programmes comme Alpha ou Christ Life comme noyau du processus d’enquête
Organiser une retraite d’évangélisation (MM 141)
En examinant nos programmes RICA à travers le prisme de l’évangélisation et de la formation de disciples missionnaires, voici quelques bonnes questions à poser :
Comment pourrait-on intégrer notre étape CONVAINCRE ou WIN (cf.« WIN-BUILD-SEND », Tim Glemkowski, Made for Mission, pp. 95-120) dans l’évangélisation et la phase du pré-catéchuménat?
Quelle formation/soutien supplémentaire faudrait-il proposer spécifiquement à ceux qui suivent le processus RICA ?
À quoi ressemblerait l’intégration de notre étape CONSTRUIRE (ou BUILD) dans la phase d’évangélisation et de pré-catéchuménat?
Quelle formation supplémentaire faudrait-il proposer aux personnes dans l’étape CONSTRUIRE (ou BUILD) du processus RICA ?
Comment former les sponsors/parrains (et tous ceux qui sont impliqués dans le RICA) pour les aider dans leur propre parcours en tant que disciples, et pour qu’ils partagent cette vision avec les catéchumènes ?
Quelle considération particulière faudrait-il avoir pour ceux qui viennent de recevoir des sacrements à Pâques ? Comment pourrions-nous enseigner la confiance dans le Saint-Esprit ? (MM 142).
Un dernier concept clé à considérer est l’importance du langage. Pour aider les gens à voir le RICA à travers le prisme de l’évangélisation et de la formation de disciples missionnaires, il va falloir changer la façon dont nous parlons du processus. Wagner nous fournit quelques exemples du changement de langage :
Je n’utilise pas un langage universitaire ou du monde des affaires pour décrire le processus. Ainsi, au lieu de construire un contrat d’apprentissage, nous développons un plan de formation de la foi. Au lieu de parler de compétences, nous parlons de dons. Au lieu de parler d’apprentissage, nous parlons de développer ou de renforcer nos dons. Dans ce modèle de formation de la foi, il n’y a pas de professeurs, de consultants ou de conseillers. Au lieu de cela, notre équipe se compose de catéchistes, de mentors, de sponsors et de compagnons. De plus, il n’y a pas d’étudiants. Nous rencontrons des chercheurs ou des enquêteurs. Dans lepré-catéchuménat, il n’y a pas de cours. Nous avons des réunions, des sessions, un dîner ou un café(SLG 23).
L’éducation catholique comme évangélisation Dre Rhonda P. Clark, surintendante des écoles catholiques
La « Vision pour les écoles catholiques » nous appelle à partager notre chemin de foi en tant que disciples de Jésus-Christ, en faisant des disciples, en nous servant les uns les autres et la communauté élargie, et en vivant notre foi en partenariat avec nos familles, nos écoles et nos paroisses. Les quatre piliers des écoles catholiques sont écrits dans « La mission de l’école catholique ».
La suite du Christ : Former des disciples etdes faiseurs de disciples à travers la formation, l’accompagnement, et l’engagement personnel de la foi.
La formation de foi : Cultiver la suite du Christ qui mène à la transformation et à la croissance au niveau personnel et collectif ; partager et grandir en célébrant notre foi dans la prière et la réflexion, en s’encourageant, en prenant soin les uns des autres et de tous ceux que nous servons, et en agissant dans la vérité et la compassion.
Le service : Favoriser des relations positives avec nos écoles, nos collectivités et nos paroisses afin de maintenir et d’améliorer un soutien de qualité.
L’excellence académique : Répondre aux défis, poursuivre l’amélioration continue, cultiver l’amour de l’apprentissagequi durera toute une vie, et viser la croissance académique dans tous les domaines.
Les « valeurs fondamentales diocésaines des écoles catholiques de Biloxi »soulignent que vivre et grandir dans la foi est la raison d’être la plus importante des écoles catholiques. La formation religieuse qu’un élève reçoit dans l’école catholique l’accompagnera tout au long de sa vie.
Une foi vivante
Nous répondons à l’appel de faire des disciples, de baptiser toutes les nations et d’enseigner tout ce queJésus nous acommandé.
Nous croyons que le Saint-Esprit inspire tout ce que nous faisons.
Nous reconnaissons la présence réelle de Jésus-Christ dans l’Eucharistie.
Nous croyons en la croissance continue des disciples.
Nous accueillons l’Évangile de Jésus-Christ et encourageons une relation personnelle avec Dieu le Père.
Nous reconnaissons la diversité des autres.
Accepter la responsabilité
Nous enseignons l’accompagnement dans la foi.
Nous sommes exemplaires et responsables de nos actes.
Nous croyons en et promouvons nos valeurs catholiques.
Nous soutenons le discernement et un comportement digne de confiance.
Promouvoir le travail d’équipe
Nous encourageons les petits groupes d’accompagnement dans la suite du Christ.
Nous communiquons honnêtement, ouvertement et de manière cohérente.
Nous travaillons ensemble pour atteindre des objectifs communs avec tous les membres de nos communautaires scolaires et paroissiales.
Atteindre l’excellence
Nous formons des disciples et des faiseurs de disciples.
Nous répondons aux défis et poursuivons l’amélioration continue.
Nous croyons que de grandes attentes mènent à de meilleures performances qui, à leur tour, autonomisent l’individu et renforcent la société.
Nous croyons que toute personne a une valeur intrinsèque et que chacun peut apporter quelque chose de valeur à la société. Chaque enfant est unique, et nos écoles catholiques aident à révéler les intérêts et les talents distincts de chaque enfant.
Nous croyons que l’excellence consiste en un partenariat coopératif entre les écoles, les familles, les paroisses, les communautés et les églises.
Inspirer le leadership
Nous préparons des disciples-leaders et des faiseurs dedisciples.
Nous préparons les étudiants au leadership et au service dans l’Eglise et dans la société.
Nous célébrons l’intégrité et recherchons des options justes.
Nous croyons que les écoles catholiques représentent une mission de l’Eglise et, ainsi, partagent la responsabilité d’êtreChristpour le monde.
Nous croyons qu’il est de la responsabilité de chacun de se respecter soi-même comme leChristenseigne, de respecter les autres à la manière de Christ, et de s’efforcer d’être un disciple du Christ en témoignant aux autres et en étant un leader dans l'Église.
Les écoles catholiques du diocèse de Biloxi travaillent avec la paroisse sur la formation de la foi et le parcours de foi de l’étudiant, du corps enseignant, du personnel et de leurs familles. Le partenariat entre les élèves, les instructeurs, les familles et la paroisse est essentiel à la mission de former des disciples intentionnels de Jésus-Christ. Nos écoles catholiques reconnaissent l’importance d’une relation pastorale avec la paroisse.
Chaque élève de nos écoles catholiques aura un projet de formation de foi qui fait partie du projet paroissial. Ce projet accompagnera chaque élève tout au long de son parcours scolaire. Chaque projet sera aussi unique que l’étudiant qui s’y adhérera. La première partie du projet concerne le programme d’études de l’année scolaire. La deuxième partie du projet comporte les objectifs pour l’élève, la famille et la paroisse en ce qui concerne leur parcours de formation de foi. Les objectifs sont des outils puissants qui orientent les efforts. Les enseignants et les pasteurs travailleront avec l’élève et la famille pour écrire ces objectifs et ils en discuteront lors de conférences de parents tout au long de l’année. Ces objectifs doivent être écrits avec l’aide du pasteur (ou d’un représentant de la paroisse) et décriront comment l’étudiant et la famille participeront à la vie et à la pastorale de la paroisse et comment ils chemineront à devenir disciples et faiseurs de disciples. Chaque élève devrait avoir un accompagnateur de foi pendant qu’il cheminera dans la foi. Les objectifs devraient inclure la présence à la messe, des fonctions paroissiales et une formation de foi adaptée à son âge. L’intégration des intérêts et des passions des élèves dans ces objectifs sera bénéfique pour leur réussite. Les élèves pourront s’approprier leurs objectifs et expérimenter la réussite en les atteignant.
Nos écoles catholiques travaillant avec nos communautés paroissiales adapteront l’approche WIN-BUILD-SEND élaborée par Tim Glemkowski dans Made forMission (pages 95-120).
Nos écoles catholiques et nos paroisses existent pour former des disciples et des faiseurs de disciples de Jésus-Christ. La vision et la mission des écoles catholiques etdes paroisses sont axées sur cet objectif. Tout ce qui se passe en cours, en athlétisme, dans les activités parascolaires, ou dans toute partie du programme scolaire et paroissial doit être orienté vers cette fin. Les familles qui choisissent l’éducation catholique entrent en partenariat avec la paroisse et l’école pour former des disciples et des faiseurs de disciples de Jésus-Christ. Dans les écoles catholiques et les paroisses, nous désirons partager le message bouleversante de Jésus-Christ. Nous préparons nos élèves à servir la communauté et l’Église de manière désintéressée et à partager avec passion le message bouleversant de Jésus. Notre charge la plus importante est de former des disciples et des faiseurs dedisciples.Cette mission distingue l’enseignement catholique des autres écoles.
La pastorale des jeunes comme évangélisation Ray Lacy, directeur de la Pastorale des Jeunes
Feuille de route des disciples du bureau de la pastorale des jeunes
Présenter une vision : Partagez votre vision d’un programme de pastorale des jeunes avec votre paroisse. Cela se fait à partir de la chaire, mais aussi en créant des articles de marketing (bannière et logo, encarts de bulletin, etc.) pour annoncer et créer de l’intérêt pour votre programme de ministère des jeunes au-delà du dimanche. Votre programme de pastorale des jeunes sera-t-il de nature catéchétique pour le collège et le lycée, remplaçant ainsi le parcours dela Confraternité de doctrine chrétienne (CCD), ou comptez-vous poursuivre votre programme actuel d’éducation religieuse tout en rajoutant un groupe de jeunes comme une activité supplémentaire ?
Life Teen est un programme qui peut servir de modèle catéchétique pour un groupe de jeunes, ou simplement d’une approche plus structurée de formation de foi .
Formed.org inclut des programmes pour les jeunes, dont Y Disciple, qui peuvent être intégrés dans des soirées pour jeunes dans les paroisses qui utilisent des modèles catéchétiques traditionnels ou non-traditionnels pour l’éducation religieuse. Si votre paroisse est abonnée à Formed.org vous aurez également accès à des ressources que les parents peuvent utiliser à la maison.
Que vous choisissiezunmodèlecatéchétiquetraditionnel ounon-traditionnel, une vision claire doit être planifiée et conçue pour former les jeunes à cheminer vers la condition de disciple. Tracer un chemin clair vers la suite du Christ: S’il faut fournir une feuille de route vers la suite du Christ pour nos jeunes, nous devons également veiller à ce que nous en créons une pour nos responsables en pastorale, nos bénévoles et nos parents. Invitez ou créez votre équipe d’animation, et proposez une formation solide avec un esprit de communauté au sein du groupe. Alpha, The 99, et Ananias Training sont des programmes pour cheminer avec votre équipe de direction et vos bénévoles. Mobiliser les leaders : Partagez la vision du programme pour les jeunes delaparoisse avec votre équipe d’animation. Déterminez une date de lancement raisonnable et organiser avec votre équipe d’animation des séancesde questions-réponses avec votre communauté paroissiale avant et après votre coup d’envoi afin de donner à votre paroisse, à vos parents et à vos jeunes l’occasion de poser des questions à ceux qui seront impliqués dans le ministère. Assurez-vous que l’accent est toujours mis sur les façons dont toutes les personnes impliquées (prêtre, ministre de la jeunesse, bénévoles et parents) mèneront les enfants plus près d’un cheminement personnel avec Jésus-Christ.Cela implique la planification des leçons et la formation de l’équipe appelée à faire le travail. Tout aligner: Que vous utilisiez le modèle catéchétique traditionnel ou non-traditionnel, il faut intentionnellement inviter nos adolescents et nos parents à devenir des disciples. Engager une équipe parentale de disciples peut stimuler ces adolescents et leurs parents à inviter d’autres parents à entrer en relation et à trouver la meilleure façon de rencontrer Jésus plus personnellement pour eux-mêmes et dans leur foyer. Chaque personne de la paroisse qui y est impliquée, jeune, bénévole ouresponsable, devrait avoir une compréhension claire du but et une vision de comment leur participation les met sur le chemin d’une relation plus profonde de disciple avec le Christ. Nous avons également créé un PowerPoint pour expliquer les feuilles de route et le langage utilisé. Nous vous invitons à le consulter ici : https://drive.google.com/file/d/1Z4OFJnI8-HUCmpElN-KG_1jpIjkIq-Jp/view
Faire progresser la mission d’intendance David Wyrwich, directeur de l’intendance et du développement
Notre cheminement vers la condition de disciple
À quoi pensez-vous quand vous entendez certains mots ? C'est un instinct humain naturel de réagir en fonction de notre compréhension des mots et des expériences liées à ces mots dans notre passé. Nous avons tous entendu parler du test psychologique d’association de mots où nous disons le premier mot qui nous vient à l’esprit en entendant un certain mot. Quelqu’un nous dit« chat », on répond «chien», l’on nous dit « île », on répond « océan », et ainsi de suite. Alors, à quoi pensez-vous en entendant les mots « intendance » et« disciple » ? Beaucoup de gens répondraient «argent »pour « intendance » et presque n’importe quel mot autre que « catholique »pour « disciple ». Pourquoi réagissons-nous de cette façon aux mots utilisés si souvent dans les Écritures et utilisés si souvent par Jésus lui-même dans son enseignement en paraboles ? Tout repose sur nos propres expériences de vie.
Commençons notre voyage par donner une vision claire : Jésus a enseigné beaucoup de choses à ses disciples alors qu’il était parmi eux. Ses enseignements culminent dans un commandement succinct et direct avant qu’il ne monte au Père, et nous trouvons ce commandement dans Matthieu28, 18-20, où le Seigneur les commande, et nous aussi, en disant :
« Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. »
Trente-trois ans de vie, trois ans de ministère et d’enseignement de ses disciples, la trahison par ses amis, un procès injuste, une torture horrible, une mort humiliante et atrocement douloureuse, un enterrement secret, et la Résurrection culminent tous dans ce commandement qu’Ilnous donne...« Allez donc faire des disciples ! » Le Seigneur nous donne ce commandement et, en ce faisant, Il nous invite, ou plus précisément, Il nous « volondit » (« voluntells »), au ministère avec Lui. Qu’est-ce que ce ministère ? C’est de faire la volonté du Père. Quelle est la volonté du Père ? Faire advenir le Royaume des cieux au monde. C’est notre vision en tant que disciples missionnaires – de faire advenir le Royaume de Dieu au monde. Tout ce que nous faisons dans la vie doit être vu et fait en se référant à cette charge du Seigneur. Nous sommes appelés par le Seigneur lui-même à l’aider, à coopérer avec sa volonté, à apporter le salut au monde. Voilà notre vision au moment de nous mettre en route et que nous garderons devant nous en entrant plus profondément dans la condition de disciple de Jésus.
Mettons en œuvre notre vision en créant un chemin, un chemin clair, vers la condition de disciple : Les enseignements sur l’intendance, ou l’intendant, se trouvent dans la Bible du Livre de la Genèse et tout au long du Nouveau Testament. Qu’est-ce que l’intendance et pourquoi le Seigneur insiste là-dessus dans ses enseignements ? Merriam-Webster définit ainsi le mot « intendance » :« la conduite, la supervision ou la gestion de quelque chose ; surtout la gestion prudente et responsable de quelque chose confié aux soins de quelqu’un ».
Si vous dites le mot« intendance » à 100 personnes, savez-vous à quoi penseraient tout de suite 99 de ces personnes ?Vous avez raison....l’ARGENT ! Pourquoi ? Parce que nous avons pris l’habitude d’associer l’argent à l’intendance, surtout dans l’Église ! Si votre paroisse mène une« campagne d’intendance », est-ce qu’elle se fixe le but d’élever des intendants ? Probablement pas, il est plus probable qu’elle vise à augmenter la quête de l’offertoire ou à récolter de l’argent pour un tel projet.
Revenez en arrière et relisez la partie de la définition du mot, à partir de « surtout ».Maintenant, pensez à votre vie par rapport à cette phrase. L’enseignement du Seigneur surl’intendance, en ce qui concerne notre condition de disciple, est centré sur l’amour : son amour pour nous, notre amour pour lui et notre amour les uns pour les autres, nos frères et sœurs dans le Seigneur Jésus (Mt 22, 37-40). La vie de Jésus n’est-elle pas une vie de service et d’amour ? Le plus grand acte d’amour dans l’histoire du monde n’est-il pas le don de sa vie contre la nôtre en accomplissement de la volonté de sonPère ? Bien sûr, et c’est ce que nous sommes appelés à faire : vivre notre vie en tant que bons intendants des dons et des grâces de Dieu.
Si notre seul don de Dieu était l’argent, alors notre instinct de toujours associer l’intendance à l’argent serait justifiable. Cependant, en tant que disciples, nous savons que TOUT ce que nous avons est un don de Dieu Tout-Puissant. L’air que nous respirons ? Oui, il l’a créé et il nous le donne. La nourriture que nous mangeons ? Oui, tout vient de sa main. Les talents et les compétences qui nous permettent de travailler et gagner des revenus pour vivre dans le monde ? Encore une fois, oui, tout vient de lui. Nos mamans, papas, fils, filles, cousins, neveux, nièces et tous nos beaux-parents ? Oui, un cadeau de sa part. Qu’en est-il de nos prêtres, diacres, sœurs et laïcs qui«font le nécessaire » à la paroisse et pour l’Église ? Oui, tous les dons de Dieu, donnés dans l’amour pour nous, afin que nous puissions participer plus pleinement à sa volonté d’apporter le salut non seulement à nous-mêmes, mais également aux autres.
Littéralement tout ce que nous avons, possédons et connaissons, Dieu nous fait ces dons librement et par amour pour nous. Il nous demande seulement de nous en servir pour le bien et d’aider à faire advenir son Royaume dans le monde. Par notre baptême, nous devenons des enfants adoptés du Dieu Très-Haut. En recevant le Corps et le Sang de Jésus dans l’Eucharistie, nous professons publiquement notre« communion » avec les enseignements du Christ et de son Église. En professant notre foi en Jésus, nous encourons aussi la responsabilité donnée à ses disciples d’« Aller, donc, et faire des disciples... »
Le chemin clair vers notre vision d’une coopération avec Dieu afin d’apporter le salut au monde est de mener une vie d’intendance. En nous donnant nous-mêmes au Christ et à Son Corps Mystique, l’Église, nous sommes maintenant prêts à aller de l’avant... mais comment ?
« Suivez-moi ! » (devise de l’École d’infanterie de l’armée des États-Unis):Chaque fois qu’il faut faire quelque chose, nous avons besoin de leaders pour nous aider. Le leadership se manifeste sous de nombreuses formes. Ce n’est pas toujours une personnalité comme le Général Patton, dominant en uniforme impeccable, imposant le respect, et aboyant des ordres aux troupes avides. Souvent le leadership se cache derrière le travail rigoureux, les tâches ingrates, et l’activité des personnes « dans les coulisses ». Avez-vous déjà remarqué que votre paroisse est joliment décorée pour les messes de Noël et de Pâques ? Imaginez-vous que cette décoration est faite par des elfes et des petits lapins ? Non, ce sont des leaders qui le font. Avez-vous déjà assisté à un cours biblique dans votre paroisse et en y arrivant toutes les chaises, les tables, la nourriture et les boissons étaient prêtes ? Qui fait cela ? Les leaders le font ! Avez-vous vu nos frères et sœurs recevoir de l’aide sous forme de nourriture, d’eau et d’abri après une tempête ou une autre catastrophe ? Qui recueille, organise et distribue tout cela ? Les leaders le font ! « Leadership » est un mot qui évoque aussi des images d’hommes et de femmes intrépides qui affrontent une situation impossible à vaincre et qui, malgré tout, trouvent le moyen de vaincre. Oui, ceux-là sont des leaders, mais ils ne sont pasaussi courants que vous pourriez le croire. Les vrais leaders dans nos vies sont les personnes qui prennent soin de nous, qui nous aiment, qui nous nourrissent, à la fois physiquement et spirituellement. Ce sont notre famille, nos religieuses, nos diacres, nos prêtres et nos évêques. Nous sommes tous appelés à être des leaders d’une manière ou d’une autre en menant une vie de véritable intendance catholique. Nous sommes des leaders quand nous sommes fidèles dans la prière. Nous sommes des leaders lorsque nous participons fidèlement à la vie et à la mission de la paroisse, notamment au Saint Sacrifice de la messe, le plus grand don que Dieu nous a librement offert. Nous sommes des leaders lorsque nous menons notre vie conformément aux enseignements du Christ et de l’Église, et lorsque nous invitons activement notre famille, nos amis et même des inconnus à cette vie de grâce et de sainteté. C’est une façon simple de coopérer avec la volonté de Dieu pour faire des disciples. Sera-t-il toujours facile ? Bien sûr que non. Dans chaque relation, il y a un coût et une récompense. Les conditions fixées pour être un disciple de Jésus sont clairement fixées dans Matthieu 16, 24-28 :
Alors Jésus dit à ses disciples : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la trouvera. Quel avantage, en effet, un homme aura-t-il à gagner le monde entier, si c’est au prix de sa vie ? Et que pourra-t-il donner en échange de sa vie ? Car le Fils de l’homme va venir avec ses anges dans la gloire de son Père ; alors il rendra à chacun selon sa conduite. Amen, je vous le dis : parmi ceux qui sont ici, certains ne connaîtront pas la mort avant d’avoir vu le Fils de l’homme venir dans son Règne. »
Le prix du leadership en tant que disciple est extrêmement élevé en termes du monde présent, mais les récompenses sont éternellement impressionnantes ! Serez-vous un leader pour la cause du Christ, le Seigneur ?
Alignement....ce n’est pas seulement pour votre voiture ! : Avez-vous déjà fait partie d’une équipe chargée d’une tâche ou d’un projet ? Vous vous réunissez, vous discutez de ce qui est nécessaire, vous rassemblez des fournitures, puis chacun se met à travailler seul la pièce individuelle qu’il apporte au puzzle. En arrivant à la fin avez-vous découvert que plusieurs gros morceaux ne s’emboîtaient pas dans l’image complète du puzzle ? C'est là qu’on découvre l’importance de l’alignement du but et de l’action.
En tant que leaders (et nous sommes tous appelés à être des leaders pour Christ, n’est-ce pas ?), nous avons tous une idée de la manière dont les choses devraient se passer. Cette idée doit être alignée avec la vue d’ensemble, en l’occurrence la vision, le chemin et le leadership auxquels le Christ nous appelle dans nos vies. Pour changer nos propres cœurs, nos familles, nos communautés, l’Église, ce n’est pas la peine de frapper de toutes ses forces dans une tentative de faire le coup de circuit du grand chelem pour le salut. Il faut plutôt que nous soyons disciplinés (voilà ce mot « disciple » qui se cache en pleine vue) dans nos propres pensées et actions et que nous fassions constamment avancer le ballon de quelques mètres chaque jour dans nos propres vies. En faisant cela, nous commencerons à grandir en disciples un peu plus chaque jour. En grandissant au quotidien, nous commencerons à témoigner à notre entourage habituel : notre famille, nos amis, nos co-paroissiens et nos collègues.Comme le dit le dicton, « une foule attire une foule ». Testez-le vous-même en essayant d’ignorer quelque chose qui se passe au centre d’une foule rassemblée. Vous ne pourrez pas vous empêcher de jeter un coup d’œil pour voir ce que les autres regardent. C’est un excellent modèle pour attirer les gens vers une vie plus centrée sur l’intendance. Faites travailler 100 personnes à votre paroisse, votre école ou votre ministère un samedi et regardez combien de personnes s’y arrêteront pour voir la cause du brouhaha.
Au fur et à mesure que nous vivons selon la vérité que tout ce que nous avons appartient à Lui et nous a juste été prêté le temps que nous sommes ici-bas, nous apprendrons à apprécier ces dons et nous les utiliserons pour nous laisser attirer, nous et notre entourage, vers Celui qui nous appelle à vivre une vie d’intendance, Jésus le Seigneur.
La communication de l’évangélisation Terrance Dickson, directeur des communications
Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. (Matthieu 28, 19-20).
Une évangélisation efficace demande un projet de communication solide. Lorsque Jésus a donné la Grande Commission à ses apôtres, ils n’avaient pas le luxe des portables, du courrier électronique, des réseaux sociaux et de la pléthore de moyens de communication dont nous jouissons actuellement, sans parler des automobiles. Au lieu de cela, ils voyageaient à pied (ou sur un âne, un cheval ou un autre type de créature à quatre pattes) de ville en ville, proclamant la Bonne Nouvelle du Christ, et accomplissant des miracles en Son nom. Imaginez si toutes les technologies merveilleuses dont nous disposons aujourd’hui étaient disponibles à l’époque. Pierre et Paul auraient pu annoncer leurs itinéraires de voyage sur Facebook et Twitter pour attirer plus de suiveurs. Les vidéos de ces guérisons miraculeuses seraient sûrement devenues virales, et ceux qui ont été témoins de ces événements appelleraient ou enverraient des SMS à leurs amis pour partager ce qu’ils viennent d’observer. Cependant, les Apôtres n’ont pas eu la chance d’avoir la mine de ressources technologiques qui rendent nos vies tellement plus simples.
Chaque paroisse et chaque ministère devraient profiter de ces ressources afin de concevoir un projet de communication qui fait des disciples et des faiseurs de disciples. De plus, chaque paroisse et chaque ministère devrait avoir une personne ou une équipe, nommée par le pasteur, dont la seule responsabilité est les communications. Au-delà de l’expérience dominicale – l’heure ou deux où nous avons les paroissiens entre les quatre murs de l’église – comment les maintenir engagés dans la vie paroissiale ? Comment pouvons-nous les maintenir focalisés sur le but ultime de faire des disciples et des faiseurs dedisciples ? Voilà la vision : les communications comme une forme d’évangélisation et de formation de disciples.
Les communications peuvent être informatives aussi bien que formatives. Aussi, plutôt que de considérer les communications uniquement comme mettant une annonce au sujet du Bingo du mardi soir dans le bulletin paroissial, focalisons-nous sur la façon dont nos communications atteignent notre objectif de faire des disciples et des faiseurs dedisciples. En supposant que chaque paroisse a une équiped’évangélisation, il est impératif que les équipes de communication et d’évangélisation travaillent en tandem pour trouver des moyens de rejoindre les paroissiens. Voici une liste de ressources utiles :
Le bulletin paroissial : Dans la plupart des paroisses, le bulletin paroissial est le pont entre la paroisse et ses paroissiens. C’est l’endroit où aller pour obtenir des informations sur les événements à venir, ou pour apprendre combien a été reçu dans la quête de la semaine dernière,par exemple. Cependant, le bulletin peut également se servir d’un outil d’évangélisation et de catéchèse. Par exemple, chaque semaine, pendant une période de cinq semaines, les paroisses peuvent souligner l’un des cinq seuils de conversion. Quelques idées similaires : souligner les différentes formes de prière, publier des profils de saints ou même demander aux paroissiens de partager leurs histoires. (Assurez-vous de rendre votre bulletin disponible en ligne et par courriel pour rejoindre les malades et les personnes enfermées.)
Les discussions en personne : Pendant la messe, mais pas à la place de ou pendant l’homélie, demander aux personnes de partager leurs histoires sur leur relation avec le Christ, ou mettre en évidence un ministère spécifique. Donner aux participants des occasions de s’impliquer dans la vie de la communauté paroissiale.
Le partage en petits groupes est un autre excellent moyen de communiquer.
Base de données E-mail/phone : Utiliser un programme (tel que Flocknote) pour envoyer des messages hebdomadaires ou même quotidiens aux paroissiens pour rester connectés. Même des vœux d’anniversaire contribuent grandement à établir un sentiment d’être accueilli.
Créer une application paroissiale.
Se connecter via des plateformes des réseaux sociaux telles que Facebook, Twitter et Instagram.
Créer une chaîne YouTube ou Vimeo paroissiale.
Utiliser le journal diocésain, leGulf Pine Catholic.
Questions de réflexion
Comment favorisez-vous l’évangélisation par les communications au sein de votre paroisse ?
Qui voulez-vous rejoindre ?
Pourquoi communiquez-vous avec eux ?
Comment allez-vous les rejoindre ?
Quel sera le contenu de votre message ?
résumé Jésus a établi l’Église catholique pour évangéliser, et dansl’Évangile deMatthieu il nous donne sa Grande Commission à faire des disciples de toutes les nations, à les baptiser, à enseigner tout ce qu’il nous commande, et à avoir confiance qu’il est toujours avec nous.La raison pour laquelle nous existons en tant qu’Église est d’évangéliser. Évangéliser, c’est accueillir les gens dans une relation personnelle avec Dieu qui les transformera complètement à l’intérieur et à l’extérieur. Vivre la Grande Commission de Jésus est à la fois personnel et communautaire. Chacun de nous est appelé personnellement non seulement à témoigner de sa foi, mais aussi à accompagner les autres dans la foi. Chacun de nos paroisses, écoles et ministères a reçu la même mission, qui devrait être encouragée chaque fois que la communauté se réunit.
Pour répondre à la Grande Commission de Jésus, il faudra que nos paroisses, nos familles, nosécoles et nos ministères passent de la maintenance à la mission. Cela veut dire que nous devons former nos personnes, en commençant par les responsables, à être des compagnons dans la foi (comment accompagner les autres dansla foi). Cela commence par écouter les autres et raconter notre histoire de foi. Tous nos ministères, organisations et activités doivent avoir pour objectif de faire des disciples. Si une activité ne contribue pas à former des disciples, il doit être examiné pour voir s’il peut faire la transition et accomplir la mission ou si l’activité a besoin decontinuer.
Afin d’effectuer le changement dans nos paroisses, nos écoles et nos ministères, chacun doit avoir une vision claire et concise, qui est connue de tous ses membres. Il faut qu’il y ait aussi un processus pour que les personnes franchissent les seuils de laconversion et de la foi, et qu’elles soient accompagnées dans ce mouvement de foi. Les petits groupes se sont avérés très efficaces pour favoriser la croissance des disciples. Les responsables de nos communautés doivent être des faiseurs de disciples formés qui accueillent la vision claire de former des disciples, de les accompagner (la formation Ananias)et de former des faiseurs dedisciples. A vrai dire, dans nosparoisses, nos écoles et nos ministèrestout doit être aligné sur la Grande Commission de Jésus.
Former des partenariats au sein de nos familles, nos paroisses, nos écoles et nos ministères nous permettra d’avoir un projet de formation de la foi pour chaque enfant, jeune, adulte, participant au RICA, et famille.Les partenariats assureront l’accompagnement et permettront la formation de la foi en petits groupes, offrant ainsi le soutien dont chaque personne a besoin pour franchir les seuils de la foi - pour devenir desdisciples et desfaiseurs de disciples.
Passer de la maintenance à la réponse à la Grande Commission de Jésus dans nos paroisses, nos écoles et nos ministères impliquera que nous sommes tous, en tant qu’Église, engagés à l’accompagnement, individuellement, en petits groupes et dans nos communautés de foi. Ma prière est que nous puissions entendre les paroles de Jésus de faire des disciples, baptiser toutes les nations, enseigner ce qu’il nous a commandé, et croire qu’il est toujours avec nous, jusqu’à la fin des temps.
Sources citées
AAC — Pape Benoît XVI, Discours à la Conférence d’Aparecida,2007.
ALG — Pape Saint-Jean-Paul II,Ad Limina aux évêques du sud de l’Allemagne, 1992.
CCC — Catéchisme de l’Église catholique.
DCE — Pape Benoît XVI,Deus Caritas Est, 2005.
DCW - Comité sur l’évangélisation et la catéchèse,Disciples called to witness, the new evangelization, 2012
DP — Kim Cameron-Smith, Discipleship Parenting: Planting the Seeds of Faith,2019.
CE — Pauley, James C., An Evangelizing Catechesis, 2020.
GMD —Conférence des Evêques Catholiques des Etats-Unis, Go and Make Disciples, A National Plan and Strategy for CatholicEvangelization in the United States
MM — Tim Glenkowski,Made for Mission,2019.
MR — Pape Saint Jean-Paul II,Mission du Rédempteur,1990.
SLG — Wagner, Seek the Living God: Five RCIA Inquiry Questions for Making Disciples, 2017.
*Les citations de la traduction française de ce guide sont tirées de La Bible, Traduction Officielle Liturgique, AELF -Mame Editions, 2013, https://www.aelf.org/
ressources
Toutes les ressources indiquées ci-dessous ne sont pas directement référencées dans Notre Mission, mais elles ont influencé l’élaboration de notre guide d’évangélisation et de formation de disciples dans le diocèse de Biloxi. Ce sont toutes d’excellentesressources.
Burning Hearts DIsciples. "Workshops on Missionary Discipleship." n.d.
Cameron-Smith, Kim. Discipleship Parenting, Planting the Seeds of Faith. Huntington: Our Sunday Visitor, 2019.
Comité épiscopal sur la liturgie, Conférence nationale des évêques catholiques. Rite d’initiation chrétienne pour adultes, Edition d’étude. Chicago: Liturgy Training Publications, 1988.